L’AP-HM parmi les leaders dans le génotypage des cancers du poumon

Une démarche sans équivalent dans le monde qui améliore la survie des patients

2 services de l’AP-HM, le service d’oncologie multidisciplinaire et innovations thérapeutiques (Pr Fabrice BARLESI) et le Service de transfert d’oncologie biologique (Pr L’Houcine OUAFIK ) ont participé à une grande étude multicentrique française qui a fait l’objet d'une publication internationale dans The Lancet.

Les résultats  ont permis de mettre en évidence l’intérêt d’un typage moléculaire des tumeurs pour les malades atteints d’un cancer bronchique. En effet, cette étude montre, chez plus de 17 000 patients, que le génotypage systématique améliore significativement la survie des patients ayant un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC).

Le Pr Fabrice BARLESI, est le premier auteur d’une étude à l’échelle nationale sur le génotypage systématique, soutenue par l’Institut National du Cancer (INCa) et coordonnée par l’Intergroupe Francophone de Cancérologie Thoracique (IFCT). La mise en application de ces dernières avancées technologiques a permis de proposer de nouvelles thérapies ou techniques aux patients du CHU Marseillais entre autres.
 
Accéder aux traitements personnalisés grâce au génotypage

Cette étude exceptionnelle menée sur un an (avril 2012-avril 2013) chez plus de 17 000 patients est une reconnaissance de la méthodologie française.

En effet, le génotypage systématique est recommandé depuis 2006 dans les CBNPC. En France, n’importe quel patient peut bénéficier du génotypage. Ce qui n’est pas le cas aux États-Unis, où cela dépend des assurances privées, ni en Allemagne, qui fonctionne par région avec 40 % de patients bénéficiaires.

Cette étude démontre que l’analyse génomique des tumeurs rend possible la prise en charge individuelle de précision. Elle représente un progrès considérable dans le traitement des CBNPC. Les adaptations de stratégies thérapeutiques améliorent la survie, qui passe à 16 mois en cas d’anomalie génétique par rapport à 11 mois en l’absence. Cela correspond à une baisse de 22 % de la mortalité ».

Environ 20 000 patients sont atteints de CBNPC par an en France. Le cancer du poumon reste le plus meurtrier à travers le monde. Les CBNPC représentent plus de 85 % des cas avec une survie à 5 ans de 16 %. Des mutations ont été identifiées et peuvent être ciblées par des inhibiteurs sélectifs.