Dépistage du cancer colorectal

« Nous pourrions sauver beaucoup plus de vies si les assurés de 50 à 75 ans, hommes et femmes (les femmes sont aussi exposées, il meurt presque autant de femmes que d’hommes du cancer colorectal), faisaient le test plus souvent. Malheureusement  seul un assuré sur trois dans cette tranche d’âge fait le test actuellement. »
 

« Aidez-nous à sauver des vies », c’est le message que le Professeur Jean-François SEITZ* n’a cessé de faire passer durant tout ce mois de Mars Bleu. Le test est simple, prend une minute et il est extrêmement efficace. Pour les 4% de positifs, une coloscopie est pratiquée qui permet de déceler, dans 10% des cas, un petit cancer, le plus souvent au stade précoce, parfois guéri par l’ablation de polypes dégénérés lors de la coloscopie ou par cœlioscopie lorsqu’il faut enlever un morceau de côlon. Mais dans près de la moitié des cas, ce sont des polypes ou des lésions précancéreuses sur le point de dégénérer. En les enlevant, on évite le développement d’un cancer dans les mois ou les années à venir.
 
« Dans l’État de Californie où le test par dépistage immunologique a été introduit en 2005, la mortalité par cancer du côlon est en chute libre. Cela représente plusieurs milliers de vies sauvées chaque année, c’est donc une priorité de santé publique », explique le Pr SEITZ.
 
Le taux de participation est très hétérogène en fonction des régions (de 14% en Corse à 51% en Ille-et-Villaine). En Région SUD, il est de 28%. Il reste encore beaucoup d’efforts à fournir pour atteindre la moyenne nationale, et plus encore pour rejoindre nos voisins européens. Beaucoup d’efforts en termes de sensibilisation, de communication, d’implication.
Mais petit à petit des partenariats se nouent et chaque année Mars Bleu prend un peu plus d’ampleur. En témoigne cette année le succès des différents événements organisés comme la troisième édition de Mars(eille) Bleu, la course contre le cancer du côlon, avec 450 participants [3], en partenariat avec Aix-Marseille Université et le SMUC. Deux concerts ont également été donnés à l’Hôpital de la Timone [4] et à l’Hôpital Nord [5]  en partenariat avec Jean-Marc HEIM et son orchestre (Festival ‘Mars en Baroque’). Et bien sûr de nombreuses manifestations, rencontres et discussions dans les hôpitaux et cliniques partout en France.

Un bilan globalement très positif grâce à l’implication sur tous les fronts de spécialistes comme le Pr SEITZ, pour une prise de conscience plus que nécessaire : vitale.

 

Voir la vidéo 3 questions à 1 expert avec le Pr SEITZ [6]

 

 

* Le Professeur Jean-François SEITZ est Vice-Président de l’Association ARCADES (pour le dépistage des cancers dans les Bouches-du-Rhône), Past-Président de la Fédération Francophone de Cancérologie Digestive (FFCD), chef du service d'hépato-gastroentérologie & oncologie digestive [7] (AP-HM, Hôpital de la Timone, Marseille)