Une nouvelle Unité de Cardiologie ambulatoire à l’AP-HM

« Je suis à l’AP-HM depuis 20 ans et ce projet compte parmi les plus beaux que nous ayons menés à leur terme. C’est un signe d’excellence et de modernité dont bénéficient en premier lieu les patients mais aussi toute l’institution avec une augmentation de son activité et de son attractivité. Les équipes paramédicales, parfois mises à rude épreuve, voient également leur qualité de vie au travail sensiblement améliorée par une organisation et une structuration entièrement repensées. »

Ce projet dont parle le Pr Thomas CUISSET est l’ouverture, le 3 octobre dernier à l’Hôpital de la Timone, d’une Unité de Cardiologie ambulatoire sous sa supervision. Une évolution en parfaite cohérence avec les ambitions portées par l’institution qui sont de faire de la chirurgie ambulatoire et de la Récupération Améliorée Après Chirurgie (RAAC) les piliers de la prise en charge chirurgicale à l’AP-HM. Une charte d’engagement avait d’ailleurs été entérinée en mars 2022 par la Direction Générale, la CME et les acteurs locaux des différents sites Timone, Nord, Sud et Conception (cf. notre article Vers un nouveau parcours chirurgical du patient à l’AP-HM [3]).

L’Unité de Cardiologie ambulatoire va permettre à l’équipe de réaliser dans les meilleures conditions possibles, sur des patients qui rentreront chez eux le jour même, des coronarographies ou encore des angioplasties coronaires. La coronarographie est un examen grâce auquel le cardiologue est en mesure de visualiser l’état des artères coronaires et de déceler d’éventuels rétrécissements ou dommages (athérosclérose). L’angioplastie coronaire consiste quant à elle à rétablir une ouverture satisfaisante de l’artère atteinte par l’implantation d’un stent.

« Des avancées considérables dans l’équipement et surtout les techniques utilisés permettent aujourd’hui ce passage à l’ambulatoire. La simplification des procédures rend les interventions parfaitement sûres. Pour la coronarographie par exemple, nous ne passons plus par l’artère fémorale mais par l’artère radiale, ce qui limite beaucoup tout risque de complications. »

L’admission du patient est naturellement anticipée de manière à faciliter son parcours au maximum. Les secrétaires prennent d’abord contact avec lui pour une première information, le recueil de son consentement et des données le concernant. La veille de l’examen, il est appelé par les infirmières. Arrivé entre 7h et 9h, il pourra regagner son domicile entre 16H et 19H. Le lendemain il sera rappelé par l’équipe paramédicale pour le suivi post interventionnel. Seules restrictions : il ne doit pas vivre seul et habiter trop loin de l’hôpital.

« Avec un lit d’hospitalisation conventionnelle le patient reste 48H à l’hôpital. Pour un lit, nous pouvions accueillir deux patients dans la semaine. Aujourd’hui ce sont cinq patients qui peuvent être pris en charge du lundi au vendredi. Vous savez pendant le COVID il a beaucoup été question du nombre de lits. C’est effectivement un paramètre important mais la façon dont ils sont utilisés est évidemment capitale. Les retours des patients et des équipes sont extrêmement positifs. »

Il faut dire que l’ouverture de l’Unité a été consciencieusement planifiée avec le concours de toutes et tous : équipe médicale, paramédicale, cadres, secrétaires…

« L’unité compte aujourd’hui huit lits, et si je devais parier sur l’évolution dans les années à venir, je la verrais bien se développer davantage et gagner d’autres secteurs de la cardiologie. L’avenir de la Cardiologie, pour les patients programmés, est là et nous avons d’ores et déjà pris les devants. »