Soigner de jeunes enfants, les sauver, leur redonner ainsi toutes leurs chances, leurs capacités, leur potentiel de vie. Mettre tout en œuvre pour que leur avenir ne soit ni restreint ni compromis par la maladie. Rien ne saurait avoir davantage de sens : ce droit à un futur plein de promesses.
Il est malheureusement d’autres menaces dont le poids se fait de plus en plus sentir sur les jeunes générations. La pollution, le réchauffement climatique et ses effets délétères, déjà dévastateurs pour la planète. De fait, pour l’équipe du bloc pédiatrique de la Timone, se soucier d’écologie est devenu une évidence. S’impliquer dans le recyclage du matériel, dans la diminution de l’impact environnemental des activités de soins, une question de cohérence. Un autre engagement de soignant en faveur de la vie. D’autant que les progrès en matière de techniques et de traitements médicaux ne sont pas toujours en adéquation avec les préoccupations écologiques.
Prenons l’exemple des bistouris électriques : en une journée, l’équipe du bloc pédiatrique réalise en moyenne une vingtaine d’interventions à l’aide de ces appareils qui coupent et coagulent simultanément. Ce sont des instruments à usage unique et à ce titre ils rejoignaient jusqu’à présent, une fois utilisés, la filière DASRI : Déchets d’Activité de Soins à Risques infectieux. Plus de 7000 bistouris électriques étaient ainsi incinérés chaque année, ce qui représente un volume de déchets considérable. Avec l’aide de Stéphanie LUCCIONI, référente secteur environnement sur l’Hôpital de la Timone, un protocole de désinfection a été mis en place, validé par le CLIN et l’éco-organisme prestataire, de manière à ce que tous les composants des bistouris électriques, même la matière plastique, puissent être recyclés via la filière D3E (Déchets d’Equipements Electroniques et Electriques). Une charge de travail supplémentaire pour les soignantes (les bistouris sont comptés, désinfectés, un certificat de décontamination est joint à chaque lot afin d’attester que le protocole a été respecté…) mais qu’elles accomplissent scrupuleusement et avec conviction.
Et ce n’est pas la seule initiative au sein du bloc. Un groupe de travail sur les questions écologiques et environnementales y a été créé. Au départ constitué par un petit noyau de soignantes (Nathalie FARRE, cadre de santé, Julie VIRET, IBODE, Caroline POIROT, IBODE, Morgane GAUCHE, infirmière, Monique ROUBAUD, infirmière anesthésiste), il a rapidement pris de l’ampleur. Des réunions mensuelles sont ainsi organisées pour faire le point sur les actions en cours et en initier de nouvelles.
Si les bouteilles d’eau alimentaires sont d’ores et déjà recyclées ce n’est par exemple pas encore le cas pour les flacons et autres contenants en plastique rigide, utilisés en grande quantité dans le service. Un protocole est à l’étude et devrait aboutir prochainement mais pour le moment ce sont les soignantes qui, de leur propre initiative, ramènent ces emballages jusque chez elles pour pouvoir les jeter dans les bacs de tri. Beaucoup d’autres projets sont développés, portant par exemple sur les calots en tissu ou encore le remplacement des vestes à usage unique. L’équipe a trouvé en la personne de Stéphanie LUCCIONI une interlocutrice tout aussi investie dans la recherche de solutions plus durables, respectueuses de l’environnement et… de l’avenir des enfants.
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