Portés par des soignants convaincus et engagés qui parviennent à développer, en plus de leur expertise médicale, une véritable expertise écologique et environnementale, les initiatives et projets écoresponsables se multiplient à l’AP-HM.
Le Centre de Néphrologie et de transplantation rénale de l’Hôpital de la Conception (Pr BRUNET) est en train de devenir un acteur majeur de ces changements. S’appuyant sur des travaux de réflexion et d’évaluation menés au sein même de l’Institution (Green AP-HM) mais aussi avec la Société Française de Néphrologie, Dialyse et Transplantation, le Docteur Romain VIAL a déjà mis en œuvre de nombreuses actions relatives au tri des déchets ou à l’économie d’énergie. Et c’est loin d’être terminé.
« Ces sujets, aujourd’hui, sont fédérateurs. Ils suscitent des échanges, des débats et toute une dynamique extrêmement positive. Certaines actions sont relativement aisées à mettre en œuvre, d’autres relèvent davantage, pour le moment, de l’utopie. Mais je pense qu’il ne faut pas avoir peur d’être utopiste si l’on veut faire de l’écologie. » (Dr VIAL)
Prendre conscience des petits détails, de chaque geste possible, aussi infime soit-il, et en même temps être capable de voir grand, être ambitieux et créatif. Sans doute est-ce la meilleure posture à adopter si l’on désire s’impliquer dans une démarche structurée, efficace et visionnaire. Le groupe Néphrologie verte de la SFNDT a identifié la dialyse comme un « traitement à fort impact environnemental ». Différentes unités d’hémodialyse ont été évaluées puis le premier « Guide des bonnes pratiques de la dialyse verte » a été lancé cette année, à la rédaction duquel le Dr VIAL a participé.
Au Centre de Néphrologie et de Transplantation Rénale de l’Hôpital de la Conception, de nombreuses recommandations ont déjà pu être appliquées ou sont à l’étude pour les postes suivants :
Ce dernier point est un peu devenu le cheval de bataille du Dr VIAL qui a étudié la question dans ses moindres détails et travaille sur une étude en collaboration avec le Département de Chimie d’Aix-Marseille Université pour analyser la composition précise du dialysat.
« Nous sommes les seuls en France à travailler ainsi sur cette thématique. Certains centres utilisent déjà l’eau pour alimenter les jardins. Nous envisageons de notre côté d’en faire bénéficier les jardins aux alentours et pourquoi pas imaginer à grande échelle aider les agriculteurs de la région par exemple, puisque le manque d’eau ici se fait de plus en plus sentir. L’eau de dialyse est une eau potable à laquelle nous faisons subir plusieurs traitements complexes : adoucissement, filtration, osmose inverse de manière à obtenir une eau ultra pure, à même d’épurer le sang du malade. Cette eau va donc se charger en déchets, principalement à base d’azote donc bons pour la croissance des végétaux. Notre problématique réside plutôt dans les traitements médicamenteux. Les patients prennent au quotidien plus de 150 molécules différentes et nous voulons analyser cet impact sur le recyclage de l’eau, savoir comment la retraiter et la rendre viable pour l’arrosage des cultures notamment. Notre projet est de recycler 95% de l’eau de dialyse mais nous pourrions tout à fait individualiser ce recyclage et par exemple mettre de côté les eaux d’un patient dont le traitement serait nocif pour la qualité de l’eau. » (Dr VIAL)
Quand on pense que les eaux de dialyse représentent en France 3 milliards de litres chaque année, cela vaut vraiment la peine de se pencher sur la question.
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