Pour des acteurs de la santé, quoi de plus cohérent que de développer une conscience écologique ? La pollution atmosphérique est une cause majeure de maladies chroniques et de décès prématurés. Le réchauffement climatique engendre des risques toujours plus grands de catastrophes, d’épisodes caniculaires, d’incendies.
Qualité de l’air, qualité de notre alimentation… la santé est impactée de multiples manières par les problèmes environnementaux.
« Lorsqu’on commence à s’intéresser à ces sujets, en écoutant des podcast, des émissions de radio, des conférences, on a l’impression de se retrouver face à un problème trop grand, quelque chose d’impossible. C’est un peu le coup de massue ! Mais rapidement on prend du recul et on essaye simplement de faire son possible, à son échelle. Et on y trouve du plaisir ! »
Très impliqué dans les démarches écoresponsables et la transition écologique initiées ces dernières années à l’AP-HM, Valentin PRENANT, infirmier anesthésiste au bloc central depuis 10 ans, est aussi devenu un vélotafeur convaincu. En toute saison, il accomplit ses trajets à vélo soit 19km aller, 19km retour pour une journée de travail. Une habitude qui s’est vite étendue à de nombreux autres trajets de la vie quotidienne. Maeva DONADIEU-MASSE PRENANT, infirmière stomathérapeute à la Timone, a elle aussi opté pour le vélo pour se rendre au travail, mais elle l’associe pour sa part avec les transports en commun. Le matin, elle pédale ainsi jusqu’à la gare d’Aubagne où elle dépose son vélo dans un box sécurisé prévu à cet effet. Elle prend ensuite le train, puis marche environ 8 minutes, de la gare de la Blancarde jusqu’à La Timone.
« La mobilité douce est tout de même beaucoup plus sympa, et je peux témoigner que c’est possible même pour une mère de famille avec des enfants en bas-âge, en combinant notamment le vélo avec les transports en commun. »
Avec leurs deux enfants de deux et cinq ans, Maeva et Valentin prennent effectivement le vélo aussi souvent que possible.
« Nous n’utilisons quasiment plus la voiture. Nous avons ralenti notre rythme de vie et c’est un apaisement. Nous ne subissons plus les aléas des transports, le stress de la circulation. Ce n’est qu’après-coup que nous avons réalisé ce que nous vivions chaque jour. Pour tout ce qui est autour de la maison dans un rayon de 10km, nous prenons désormais le vélo. Nous nous sommes rendu compte que cela favorisait la communication, les échanges. »
Dans une dynamique similaire, les vacances ne sont plus envisagées de la même manière par la famille : les voyages à l’autre bout du monde ont été remplacés par des itinéraires bien plus courts, à la découverte des merveilles que la région peut avoir à offrir.
« Nous ne prenons plus l’avion, mais au final nos vacances sont peut-être plus reposantes, tout en conservant une bonne dose d’aventure. »
Logiquement, le cyclisme est en outre devenu un loisir pour Valentin.
Assistante médico-administrative en Cardiologie à l’Hôpital de la Timone et patiente experte à l’Hôpital Nord auprès de patients atteints de Maladies Inflammatoires Chroniques des Intestins (MICI), Elodie LEDUC-LECHELLE a un parcours remarquable de résilience et de volonté. Un parcours qu’elle a raconté avec beaucoup de sincérité dans un livre (cf. notre article Choisis la vie : le courageux récit d’une patiente experte [3]), et qu’elle n’hésite pas à partager régulièrement avec des patients, proches de patients et soignants au cours d’ateliers thérapeutiques, de conférences ou de journées professionnelles.
Depuis 2 ans, Elodie est également devenue vélotafeuse. Si le trajet entre son domicile et l’Hôpital de la Timone est relativement court (une dizaine de minutes), il constitue pour elle un intervalle bénéfique, un moment de transition pour faire un peu d’exercice, se mettre en condition ou décompresser totalement.
« Avant je marchais, mais j’ai toujours aimé le vélo et à présent l’hôpital est doté d’un parking sécurisé avec badge. Venir en vélo au travail est devenu beaucoup plus pratique. Même s’il manque encore à Marseille un véritable réseau de pistes cyclables adaptées, il y a des avancées encourageantes. Mon itinéraire pour venir à la Timone est plutôt agréable et sûr. »
Comme de nombreux salariés AP-HM, Elodie a participé au dernier Challenge Mai à vélo, apportant ainsi sa contribution au cumul final de 17 788 km pour les Hôpitaux Universitaires de Marseille, tous sites confondus.
Avec ses enfants de 7 et 10 ans, elle réalise par ailleurs la plupart des trajets soit à pied, soit en vélo, et certains week-ends familiaux sont eux aussi tournés vers cette pratique.
« Il faut s’y mettre ! Que ce soit pour la nature, pour notre santé ou même notre porte-monnaie, les bénéfices sont nombreux. On peut se faire plaisir en limitant la pollution et les nuisances sonores. »
De gauche à droite : Elodie LEDUC, Maëva DONADIEU, Valentin PRENANT
Links
[1] https://fr.ap-hm.fr/print/823416
[2] https://fr.ap-hm.fr/printpdf/823416
[3] http://fr.ap-hm.fr/actu/choisis-la-vie-le-courageux-recit-d-une-patiente-experte
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[7] mailto:?subject=Itinéraires de vélotafeurs et vélotafeuses : Elodie, Maëva et Valentin&body=https://fr.ap-hm.fr/print/823416