Le remplacement par voie percutanée de valve aortique sténosée (TAVI, pour Transcatheter Aortic Valve Implantation) est une technique qui permet de traiter des patients souffrant de rétrécissement aortique sous anesthésie loco-régionale. Son principal avantage est d’offrir une alternative efficace et sûre à des opérations autrement particulièrement lourdes, avec ouverture du thorax et mise en place d’une circulation extracorporelle. Grâce au TAVI, les patients peuvent généralement sortir dans les 48h seulement après l’intervention et récupérer rapidement, sans séquelles.
Avec de constants progrès techniques et technologiques, l’éventail de prothèses disponibles s’est considérablement étoffé au fil du temps et les chirurgiens peuvent aujourd’hui choisir les modèles appropriés en fonction de l’anatomie de chaque personne atteinte et des spécificités de sa pathologie (structure anatomique, degré de rétrécissement, de calcification…). Certains cas d’insuffisance aortique sévère estimés inopérables, bénéficient eux aussi de cette technique le plus souvent du fait de l’âge et de la fragilité des personnes concernées. Toutefois l’utilisation des prothèses habituelles de TAVi dans cette indication est associée à un risque important de complication.
Le Dr Nicolas JAUSSAUD du service de Chirurgie thoracique de l’Hôpital de la Timone (Pr Frédéric COLLART) en collaboration avec le Pr Laurent BONELLO (service de Cardiologie de l’Hôpital Nord) a récemment réussi une implantation chez l’un de ces patients dits « inopérables », grâce à une nouvelle valve indienne plus adaptée à ce type de procédures appelée « Myval ». Une première en France dans cette indication.
« Les caractéristiques de ce nouvel équipement, en termes d’imperméabilité et de positionnement, le rendent particulièrement fiable et adapté pour traiter les fuites aortiques. Ce modèle de prothèse est en outre disponible dans une très large gamme de tailles, ce qui permet d’atteindre un niveau d’étanchéité véritablement optimal. L’implantation a parfaitement fonctionné pour notre patient de 82 ans dont l’insuffisance aortique était compliquée d’une insuffisance cardiaque chronique. » (Pr BONELLO)
L’opération a duré une heure, nécessitant toutefois toute l’attention et l’expertise des équipes et la venue d’un proctor Lillois, le Pr Eric VAN BELLE :
« Il faut arriver à positionner la valve avec la plus grande précision et surtout éviter qu’elle ne bouge au moment de l’implantation. En cas d’insuffisance aortique il y a toujours des mouvements importants de la masse sanguine au niveau de la valve. Il faut alors être extrêmement vigilant pour limiter les risques d’embolisation. »
Cette première française constitue une avancée majeure dans le développement des procédures de remplacement de valve aortique en rendant envisageables des interventions jusque-là jugées trop risquées.
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