
Sous l’impulsion du Dr Léa Miquel (médecine interne) et du Pr Frédéric Castinetti (endocrinologie), un travail de longue haleine portant sur les hypophysites secondaires, atteinte inflammatoire de l’hypophyse imputable à certaines maladies de système (comme la sarcoïdose, les histiocytose du groupe L, et la maladie associée aux IgG4) avait déjà fait l’objet d’un article dans le Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism en 2024. Une revue dans le prestigieux journal Nature Reviews Endocrinology and Metabolism, porté par l’ensemble des équipes impliquées dans cette thématique (regroupant endocrinologues, internistes, neuroradiologues, neurochirurgiens, et anatomopathologistes) et le CRMR HYPO vient d’être acceptée.
Les hypophysites, pathologies rares historiquement diagnostiquées par histologie, sont désormais suspectées sur la base de critères cliniques, biologiques et radiologiques. Ces affections touchent principalement les femmes jeunes, parfois enceintes. Dans le cas des hypophysites secondaires à une maladie de système, l’atteinte hypophysaire suit l’épidémiologie de la pathologie sous-jacente. Ce travail a permis d’approfondir la compréhension des différentes formes d’hypophysites et d’illustrer le rôle des maladies de système sous-jacentes. L’expertise en neuroradiologie s’avère cruciale pour écarter les diagnostics différentiels chez ces patients. Cette revue met en évidence la nécessité de rechercher une pathologie systémique, même en cas de présentation isolée de l’hypophysite. En outre, il est crucial de suspecter une hypophysite chez tout patient présentant des signes évocateurs et présentant une maladie de système. Des modalités de prise en charge thérapeutique ont été proposées, bien que les données actuelles restent limitées.
Ce travail souligne surtout l’intérêt d’une approche multidisciplinaire collaborative dans la prise en charge de ces patients. Ce travail d’équipe intégrant de multiples spécialités est une 1re en Europe, faisant de l’AP-HM le centre référent pour la prise en charge de ces pathologies rares et complexes. Prochaine étape : piloter un registre national puis européen pour mieux caractériser les hypophysites, avant d’envisager des projets de recherche diagnostiques et thérapeutiques en lien avec le Marseille Immunology Biocluster.
Pour en savoir plus [3]
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[1] https://fr.ap-hm.fr/print/824310
[2] https://fr.ap-hm.fr/printpdf/824310
[3] https://www.nature.com/articles/s41574-025-01200-1.epdf
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