Passage à l'heure d'été : quelles répercussions sur le sommeil ?
Le Dr Marc Rey, responsable du Centre du sommeil, Service de Neurophysiologie Clinique de la Timone, nous explique comment éviter au mieux la fatigue liée au changement d'heure :
Le passage à l’heure d’été surviendra dans la nuit du 25 au 26 mars, et certains d’entre nous auront une sensation de fatigue qui va durer de quelques jours à un petit mois. Cette sensation de fatigue a deux causes.
- La première est la restriction de sommeil, nous dormirons une heure de moins cette nuit-là car notre heure de réveil ne changera pas. Pour ceux qui sont en dette de sommeil chronique, la majorité si l’on en croit la dernière étude de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance pour la journée du sommeil du 17 mars 2017, cette heure en moins nous fera défaut. D’habitude, nous dormons une heure de plus le week-end par rapport aux jours de semaine, et ce week-end là nous ne pourrons pas récupérer notre dette accumulée pendant la semaine.
- La deuxième est liée aux difficultés d’endormissement, car notre horloge biologique doit se réajuster. Il fera jour plus tard et notre sécrétion de mélatonine, hormone secrétée quand il fait noir, ne démarrera pas plus tôt parce que l’heure de la pendule aura changé. Cet épisode de surcroit de fatigue est normal mais il sera plus marqué si vous êtes un sujet du soir et en dette chronique de sommeil. Le témoin de cette fatigue est l’augmentation de la proportion de français qui dorment une heure de plus pendant le mois qui suit le passage à l’heure d’été.
Pour minimiser cette fatigue, il convient d’une part de réduire notre dette de sommeil en dormant plus la semaine précèdent le changement d’heure, d’autre part de bloquer la sécrétion de mélatonine après le changement d’heure en s’exposant le matin à la lumière du soleil. Cela permettra un démarrage plus précoce de la sécrétion de mélatonine le soir et une mise à l’heure plus rapide de l’horloge.