Michael Pirola, (h)auteur de vues
Michael Pirola a 23 ans. À 14 ans, il rejoint les jeunes sapeurs-pompiers. C’est pour lui une évidence. Son père, pompier volontaire, lui a transmis l’importance de l’altruisme, comme un principe structurant et fondamental. Maintenant c’est lui qui encadre les jeunes, partage avec eux son expérience. Il y a deux ans, il a également intégré l’équipe des assistants de régulation du SAMU 13.
« Tout s’est fait très rapidement. À la base, je venais simplement effectuer une visite pour découvrir ce métier et le fonctionnement du centre d’appels. Je suis reparti avec le job ! »
Un travail intense, prenant, car c’est tout le département qui est géré par la plateforme de régulation. À titre d’exemple, ce ne sont pas moins de 3590 appels qui ont été reçus et pris en charge le 31 décembre 2017.
« Il y a toujours des appels qui restent gravés dans la mémoire. Surtout lorsque cela concerne des enfants. C’est important de pouvoir prendre du recul. »
Michael a pour cela deux passions qu’il est parvenu à conjuguer de la plus belle des manières : l’aéromodélisme et la photographie. Un drone de dernière génération lui permet en effet de survoler les paysages pour réaliser des images d’une qualité exceptionnelle, offrant des points de vue inédits, très réalistes de par la précision des détails, mais prenant parfois des allures de peintures abstraites !
« La prise en main a été très facile. Je pratique l’aéromodélisme depuis l’enfance, je fais partie d’un club et suis en train de passer une formation de pilote ULM. Les capacités du drone sont incroyables, mais la réglementation est très stricte, c’est important d’être bien formé et d’avoir une connaissance précise des altitudes réglementaires, en fonction des zones que l’on souhaite survoler. Il faut pouvoir regarder simultanément le drone et l’écran de contrôle pour la prise de vues, au début c’est assez délicat. »
Ce sont les paysages naturels qui l’intéressent le plus, et lorsqu’il ne prend pas de la hauteur avec son drone, il aime se focaliser sur de petits détails, photographier en macro les jeux de lumières, les textures et les formes qui attirent son regard au gré de ses promenades. Les ruines, les objets anciens ayant subi l’usure du temps sont également des sujets qu’il affectionne.
« Certains endroits donnent le sentiment que la vie s’est arrêtée. »
Bories, anciennes habitations, véhicules à l’abandon couverts de rouille et de végétation… dont il tente de capter l’âme, l’histoire, par des images en noir et blanc. Michael reprend ainsi à son compte cette belle citation de Martine Frank : « une photographie, c’est un fragment de temps qui ne reviendra pas ».
En tant que pompier, il songe également à développer l’utilisation du drone pour la reconnaissance du terrain en cas d’incendie. Déterminer rapidement et sans risque le périmètre et la progression du feu pour agir plus efficacement, et préserver ces espaces naturels qu’il apprécie tellement.
Vous pouvez découvrir son travail sur sa page Facebook
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