Cardiologie : une nouvelle technique pour prévenir les AVC

Cardiologie : une nouvelle technique pour prévenir les AVC

L’AP-HM est le premier centre hospitalier de la région du Sud-Est à développer une technique innovante pour réduire le risque d’AVC chez les patients présentant une fibrillation atriale pour lesquels les traitements anti-coagulants sont contre-indiqués.

La fibrillation atriale est le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent.  Cette arythmie, qui entraîne une contraction rapide et irrégulière du cœur, empêche le cœur de pomper le sang de façon efficace.

Cette pathologie touche près de 1 million de Français en 2012 et ce chiffre s’élèvera à 2 millions en 2050 du fait du vieillissement de la population. La fibrillation atriale a pour effet d’affaiblir le cœur, d’entraîner des symptômes (fatigue, essoufflement à l’effort, palpitations cardiaques) et des complications graves, potentiellement mortelles, nécessitant une hospitalisation.
Parmi ces complications, la plus redoutée est la formation de caillots sanguins dans la cavité cardiaque, exposant au risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) ou d’embolie périphérique. Les caillots sanguins apparaissent de façon prépondérante dans une zone du cœur qui s’appelle l'appendice auriculaire gauche. La prescription d’anticoagulants étant le traitement le plus courant pour réduire le risque d'AVC dus aux caillots sanguins, les patients ayant une fibrillation atriale et ne tolérant pas ou ne pouvant pas suivre une traitement anticoagulant sont exposés à des complications très graves.

L’équipe de cardiologie de l’Hôpital Nord, au sein du pôle cardiovasculaire et thoracique de l’AP-HM, a réalisé une nouvelle procédure clinique interventionnelle qui consiste à fermer de manière percutanée (en ponctionnant une veine de la cuisse) l'appendice auriculaire gauche visant ainsi à prévenir la formation des caillots et donc la survenue d’un AVC. Cette intervention représente une alternative au traitement anticoagulant et une avancée considérable dans le traitement de cette arythmie cardiaque et de ses complications.

Actuellement, seuls les patients ayant une fibrillation atriale avec risque élevé  d’AVC et présentant une contre-indication au traitement anticoagulant, sont concernés par cette procédure.

L’équipe du service de cardiologie de l’Hôpital Nord, qui a mis en fonction ce nouveau dispositif, espère ainsi débuter au CHU de Marseille, une nouvelle ère pour lutter contre les AVC engendrés par la fibrillation atriale.

L’AP-HM, qui figure à l’échelle locale nationale et internationale comme un modèle d’excellence en cardiologie tant dans les soins, la recherche, l’enseignement, la prévention que dans le développement technologique, démontre à travers la mise en œuvre de cette nouvelle technique qu’elle recherche sans cesse à améliorer l’état de santé de la population, à prévenir les complications et à optimiser les traitements.

 Service de Cardiologie - Hôpital Nord