Insuffisance cardiaque : évaluation d’un dispositif de restauration ventriculaire percutanée
Insuffisance cardiaque : évaluation d’un dispositif de restauration ventriculaire percutanée
Un nouveau dispositif de traitement de l’insuffisance cardiaque est en évaluation à l’Hôpital Nord de Marseille. Il s’agit d’un dispositif mis en place par les vaisseaux : le partitionnement ventriculaire.
Cette nouvelle technique se propose de contribuer au traitement par voie percutanée et sous anesthésie locale de l’insuffisance cardiaque. Elle pourrait élargir les options thérapeutiques pour les patients dont le cœur s’est considérablement affaibli.
Après une crise cardiaque, de nombreux patients insuffisants cardiaques sont victimes d’une dilatation de leur ventricule gauche. Ceci cause une baisse supplémentaire du débit cardiaque, ayant pour résultat une aggravation des symptômes tels que l'essoufflement.
Cette nouvelle technique mini-invasive, dont l’évaluation débute, se propose de réduire le volume global du ventricule gauche et de rétablir sa géométrie et sa fonction. Le dispositif implantable de partitionnement ventriculaire est déployé, via un cathéter inséré par l'artère fémorale, dans le ventricule gauche pour diviser le muscle endommagé, en séparant la partie cardiaque non fonctionnelle de la partie saine et fonctionnelle. L’intervention dure 45 minutes et exige la collaboration de 2 spécialités : l’imagerie cardiaque et la cardiologie interventionnelle.
Cette technique innovante est évaluée par l’équipe de cardiologie de l’Hôpital Nord de Marseille qui coordonne l’étude de ce dispositif dans la région Sud-Est.
À propos de l’insuffisance cardiaque :
L’insuffisance cardiaque est la complication ultime de toutes les maladies touchant le cœur comme l’infarctus du myocarde, l’hypertension artérielle, les valvulopathies, les cardiomyopathies ou les troubles du rythme. Elle intéresse au moins 100 000 personnes en France et sa prévalence augmente avec l’âge, atteignant 5% de la population entre 75 et 80 ans. Ainsi, elle constitue un problème majeur de santé publique, responsable chaque année de près de 160 000 hospitalisations en urgence et de plus de 20 000 décès. Le traitement de cette maladie repose sur des médicaments spécifiques et parfois sur la nécessité d’une intervention percutanée, d’une intervention chirurgicale, voire d’une transplantation cardiaque.