Itinéraires de vélotafeurs et vélotafeuses : Philippe

Ne plus être dépendant de la voiture, de l’essence et de sa disponibilité en stations. Ne plus être tributaire des conditions de circulation, des horaires et du bon fonctionnement des transports publics. C’est au cours de la dernière grande pénurie de carburant que le Pr Philippe GRANDVAL décide d’adopter aussi souvent que possible le vélo pour ses trajets domicile-hôpital. Son double statut de Chef de service (Hépato-Gastro-entérologie) et chef de pôle (Maladies de l’Appareil Digestif) lui impose des journées à forte amplitude horaire avec beaucoup d’obligations et de contraintes.

« Avec des horaires fluctuants comme les miens, il est difficile de compter sur les transports et la voiture n’est pas adaptée non plus au vu des embouteillages si fréquents. J’ai donc commencé à rouler à moto, puis à vélo dès que la météo et mon planning me le permettent. »

33 km au total à parcourir dans la journée, 45 minutes aller, 45 minutes retour : un trajet qui demande une certaine organisation (savoir où déposer son vélo en arrivant au travail, pouvoir prendre une douche…) et nécessite bien sûr une bonne condition physique. Car le Pr GRANDVAL ne roule pas en vélo électrique mais en « bon vieux vélo de route Décathlon », ainsi qu’il se plaît à le décrire lui-même avec humour.

« J’exerce un métier qui ne me permet pas de pratiquer un sport de manière véritablement assidue. Alors ces trajets sont aussi pour moi une façon de m’entretenir physiquement, de garder la forme. Aux endoscopies, nous restons longtemps en position debout et le dos est particulièrement sollicité. Il faut être un peu gainé pour ne pas en souffrir sur le long terme. »

Dépourvu de piste cyclable, le trajet impose en revanche une grande vigilance. La circulation peut être très dense et les comportements de certains automobilistes inappropriés.

« Ce n'est pas que du vélo plaisir malheureusement, mais en tant que motard j’ai développé des réflexes. Et plus nous serons nombreux à nous passer de voitures, plus nous pourrons rouler facilement, avec bien sûr des bénéfices écologiques non négligeables ! »