La 18ème édition du World Multiple Endocrine Neoplasia organisée par les équipes de l’AP-HM
Congrès international créé il y a plus de 30 ans, initialement afin de découvrir les causes génétiques des néoplasies endocriniennes multiples, le World Multiple Endocrine Neoplasia est organisé tous les deux ans, à chaque fois dans un pays et sur un continent différent. La 18ème édition s’est déroulée du 26 au 28 avril au Palais du Pharo à Marseille, réunissant 165 chercheurs et experts des États-Unis, d’Amérique du Sud, d’Asie et d’Europe, dont de prestigieux orateurs issus de grands centres internationaux (en particulier le MD Anderson, Houston, Texas). Le Pr Frédéric CASTINETTI (Service d’Endocrinologie du Pr Thierry BRUE – Hôpital de la Conception)

était à la manœuvre pour en élaborer le programme et coordonner les interventions, en collaboration avec le service de Biologie moléculaire (Pr Anne BARLIER – Hôpital de la Conception) et un comité scientifique international d’experts. L’occasion de présenter des travaux et approches novateurs afin de mieux comprendre les processus en cause dans le développement génétiquement déterminé de tumeurs endocriniennes.
« Le World Multiple Endocrine Neoplasia est un congrès majeur permettant des discussions entre spécialistes, dans l’optique de lancer par la suite des projets de recherche de portée nationale et internationale sur ces syndromes tumoraux endocriniens génétiques. Beaucoup de pistes restent à explorer sur ces maladies qui touchent différents organes. L’une d’entre elles, qui me paraît essentielle et prometteuse, serait de parvenir à comprendre ce qui fait que certains patients sont protégés des formes agressives de la maladie. La découverte de ces facteurs génétiques protecteurs permettrait d’élaborer des traitements plus personnalisés. Un étudiant en thèse que j’encadre avec le Dr Pauline ROMANET du Laboratoire de Biologie Moléculaire, travaille en ce moment sur ce sujet » (Pr CASTINETTI)
Autre enjeu essentiel : l’adoption par les sociétés savantes des recommandations pour la prise en charge de la néoplasie endocrinienne multiple de type 1. La rédaction de ces recommandations avait été lancée au cours du précédent congrès, aussi organisé par l’équipe de Marseille mais en virtuel du fait de la pandémie de COVID 19. Elles ont été présentées pour la première fois en avril et feront l’objet d’une publication dans une revue prestigieuse au premier trimestre 2024. Ces recommandations concernent le diagnostic, les conseils génétiques, la prise en charge thérapeutique et le suivi de ce syndrome.
« Pour ce congrès, nous avions le soutien de la Société Française d’Endocrinologie, du Groupe français des Tumeurs endocrines, de la Société Européenne d’Endocrinologie, la Société Européenne de Neuroendocrinologie, de tous les réseaux européens Maladies rares, ainsi que le soutien des associations de patients porteurs de maladies rares endocriniennes au niveau européen. Sur ce type de maladies, il est impossible d’avancer sans collaborer avec d’autres chercheurs, d’autres centres et structures. Cette édition du congrès à Marseille a vraiment permis de renforcer les collaborations existantes et d’en développer de nouvelles. » (Pr CASTINETTI)
L’endocrinologie, la biologie moléculaire et la chirurgie endocrinienne seront encore à l’honneur lors des prochains mois avec le congrès de l’Association Française de chirurgie endocrinienne en juin à Cassis (organisé par le service du Pr SEBAG), et le congrès de la Société Française d’endocrinologie en octobre à Marseille (organisé par le service du Pr BRUE, sous la présidence de la SFE du Pr BARLIER).