Ouvrir de nouveaux horizons pour le SAMU 13
Dr Fouzia HEIRECHE a récemment été nommée Directrice médicale du SAMU 13. Ancienne externe et interne aux Hôpitaux Universitaires de Marseille, elle a effectué une moitié de son assistanat au SAMU et l’autre aux Urgences. Après sa prise de poste en tant que Praticien Hospitalier Contractuel, elle se voit confier la responsabilité d’une première filière, celle du prélèvement à cœur arrêté, puis commence à assurer un enseignement à la Faculté de Médecine.
Suite à l’obtention du concours de Praticien Hospitalier, elle choisit de s’investir plus spécifiquement dans la gestion des Situations Sanitaires Exceptionnelles (SSE) et devient après formation Conseillère technique zonale auprès de l’ARS. Le SAMU 13 a effectivement la spécificité d’être SAMU zonal. A ce titre, il exerce une action de coordination régionale et pilote l’ensemble des moyens tactiques en cas d’événement catastrophique ou SSE.
En complément, Fouzia HEIRECHE valide à Paris le Diplôme Universitaire de formation à l’enseignement de la médecine sur simulateur.
« Dans la préparation aux Situations Sanitaires Exceptionnelles, nous réalisons de nombreux exercices afin de tester l’organisation des secours, la coordination des équipes et l’efficacité des procédures. Ces mises en situation nécessitent beaucoup de pédagogie et je trouvais intéressant de développer des compétences à ce niveau. Pendant la période du COVID, j’ai participé à l’organisation de la réponse sanitaire avec les responsables SSE, formé des médecins libéraux venus en renfort en régulation… Autant de formations et expériences de gestion de crise qui me sont d’une aide précieuse dans mes fonctions actuelles. »
A l’AP-HM depuis un peu plus de 10 ans maintenant, Fouzia HEIRECHE n’imaginait pas et surtout n’ambitionnait pas de devenir un jour Directrice médicale du second SAMU de France, avec plus de 150 agents de métiers et horizons variés.
« Mon objectif premier était très simple : devenir un bon médecin respecté par ses pairs. Si j’ai accepté la Direction du SAMU 13, ce n’est pas pour une question de statut, le statut importe peu au final. Pour ma part, j’y vois surtout des moyens de faire rayonner notre médecine d’urgence. De construire, avec des équipes que je connais et apprécie, une structure d’excellence en matière de soins d’urgence, de gestion de crise, mais aussi de formation et de recherche. »
Parmi les challenges qu’elle a identifiés et les objectifs qu’elle s’est fixés :
- Poursuivre la réorganisation interne et territoriale du SAMU, comprenant le Centre de Réception et de Régulation des Appels, la Structure Mobile d’Urgence et de Réanimation (SMUR) et le Service d’Accès aux Soins (SAS) dont la modernisation est en cours avec l’organisation de filières par spécialités,
- Démontrer les aptitudes du SAMU 13 face aux Situations Sanitaires Exceptionnelles, notamment sur des événements de portée internationale comme les Jeux Olympiques à venir,
- Renforcer les liens avec les partenaires du Groupement Hospitalier de Territoire, le Bataillon des Marins Pompiers de Marseille (BMPM), le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS), l’Agence Régionale de Santé,
- Développer la recherche et l’enseignement.

« Enfin, un autre défi majeur qui nous attend, et je crois que c’est l’un des plus essentiels : réussir l’ouverture du nouveau SAMU 2026. Ces nouveaux bâtiments vont constituer une opportunité extrêmement importante et si nous voulons que cette intégration soit un succès, nous devons détailler et fixer des objectifs dès à présent, avant leur livraison. C’est la raison pour laquelle j’ai écrit un projet de service, Horizon 2026, que j’ai présenté à l’ensemble du service et qui sera notre feuille de route commune. »
Soucieuse de la cohésion des équipes, Fouzia HEIRECHE mise avant tout sur l’intelligence collective et l’implication de l’ensemble du personnel, dans un souci permanent d’amélioration de la qualité. Une Cellule qualité est d’ailleurs en cours de création, qui aura pour mission de veiller à la bonne application des procédures au sein de toutes les unités du service.
« Au SAMU nous avons des profils professionnels très variés, nous avons des jeunes médecins, des médecins avec davantage d’ancienneté… Je ne veux surtout pas de scission entre eux, je veux le dynamisme des plus jeunes comme l’expérience et l’expertise des plus âgés. J’ai mis en place un système de compagnonnage, notamment pour les responsabilités d’Unités Fonctionnelles. Je voudrais que tout le monde se sente partie prenante de cette aventure jusqu’à 2026, 2030 et au-delà. »
C’est là l’une des forces de la nouvelle directrice : considérer chacun comme un atout, avoir à cœur de fédérer autour d’un projet aussi cohérent qu’ambitieux, au service des marseillais et de l’ensemble du territoire.