Polyarthrite rhumatoïde : 20 ans de progrès
Polyarthrite rhumatoïde : 20 ans de progrès
Le Pr Jean ROUDIER dirige le laboratoire et le service de rhumatologie de l’Hôpital Sainte-Marguerite (Institut du mouvement et de l’appareil locomoteur).
Le service de rhumatologie dispose en effet d'un laboratoire de recherche propre, l'INSERM UMRs 639, créé il y a 20 ans pour étudier les mécanismes qui aboutissent au développement de la polyarthrite rhumatoïde. Ce laboratoire est installé sur le campus de Luminy, à proximité du service de rhumatologie qui s’est installé en 2011 à l’Hôpital Sainte-Marguerite, au sein de l’Institut du mouvement et de l’appareil locomoteur.
La polyarthrite rhumatoïde : pas une maladie d’usure
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie dans laquelle le système immunitaire, censé nous défendre contre les infections, s’emballe et détruit les articulations.
Cette maladie touche 300 000 personnes en France. Elle apparaît le plus souvent chez des femmes de 40 à 50 ans, et elle peut aussi toucher des enfants. Ce n’est pas une maladie d’usure.
Facteurs génétiques
Le laboratoire du Pr ROUDIER étudie les facteurs génétiques et immunologiques qui contribuent au développement de la polyarthrite rhumatoïde. Les chercheurs étudient en particulier comment les gènes HLA-DR, principal facteur génétique de la maladie, déclenchent l’apparition des auto-anticorps spécifiques qui déclenchent la polyarthrite.
Outils de diagnostic
Au fil des années, le laboratoire a développé, à partir de ce projet fondamental, des outils pratiques de diagnostic pour savoir si une arthrite inflammatoire est une polyarthrite rhumatoïde ainsi que des outils pour surveiller l’état du système immunitaire chez les patients qui reçoivent des biothérapies, nouveaux traitements de la polyarthrite apparus depuis 2000 et qui modulent le système immunitaire.
Sclérodermie
En parallèle, le laboratoire travaille aussi sur la sclérodermie, une maladie du système immunitaire proche de la polyarthrite, mais beaucoup plus rare et beaucoup plus sévère et dont les mécanismes sont proches. Dans la sclérodermie, le laboratoire développe également des outils de diagnostic de la maladie.
Une équipe soudée associant clinique et recherche
L'équipe qui au départ était constituée de deux personnes en compte actuellement douze. L'UMRs 639 comprend deux chercheuses INSERM : Isabelle AUGER et Nathalie LAMBERT, toutes deux immunologistes, un chercheur CNRS, Jean Marc SABATIER, chimiste, une technicienne INSERM, Marielle MARTIN, un informaticien INSERM, Emmanuel TELLE, une secrétaire universitaire, Elisabeth EYNIER, deux étudiants en thèse de Sciences, Doua AZZOUZ (Lybie) et Sami KANAAN (Liban), une étudiante en Master, Fanny ARNOUX et trois médecins hospitaliers du service de rhumatologie, Nathalie BALANDRAUD, Praticien Hospitalier du service de rhumatologie et chercheuse dans le laboratoire, Caroline CHARPIN, Assistante Chef de Clinique dans le service de rhumatologie et thésarde dans le laboratoire et Jean ROUDIER qui dirige le laboratoire et le service de rhumatologie. Ce groupe de douze personnes travaille en contact étroit avec le service de rhumatologie de l’Hôpital Sainte-Marguerite.
Service de rhumatologie (Pr ROUDIER) - Hôpitaux Sud