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Quand le bloc se fait cocon

Publié le :
03/11/2022 à 12:51

 

« Nous essayons de faire du bloc un petit cocon, un espace sécurisant et même ludique » explique Saliha MALKI, infirmière anesthésiste au bloc pédiatrique. Elle se souvient encore de sa propre expérience de l’hôpital alors qu’elle n’était qu’une enfant.

 

« Je suis heureusement tombé sur une personne, une infirmière, qui était extrêmement gentille et a su atténuer un peu l’angoisse que je pouvais ressentir. J’aimerais que pour les enfants le passage au bloc ne constitue pas seulement un mauvais souvenir à oublier. Je suis sûre que cela peut se passer différemment. »

 

Grâce à de nombreuses initiatives portées par l’ensemble de l’équipe et l’aide d’associations comme Soleil Bleu Azur, présidée par Isabelle CIARLONE, ce vœu devient réalité.

 

Aujourd’hui, les enfants peuvent entrer au bloc au volant d’une voiturette électrique. Dans un contexte où ils n’ont aucune maîtrise sur ce qui leur arrive, ces petits bolides leur donnent quelques instants le sentiment d’être aux commandes, d’être pilotes de leur parcours.

 

Dans le couloir à l’entrée Axel ORSINI, jeune artiste tatoueur (@blackblood), a récemment réalisé deux fresques reprenant des personnages de dessins animés, comics et mangas. Deux œuvres afin de parler à deux générations d’enfants, de manière à ce que chacun puisse s’identifier à un personnage et faire sien le courage, la force ou la joie qui le caractérise.

 

« Je voulais apporter de la gaité et du réconfort bien sûr, mais aussi du dynamisme, de l’énergie. La persévérance, la vaillance sont des valeurs très présentes dans les mangas, et elles ont ici toute leur place. » (Axel ORSINI)

 

« L’arrêt devant les fresques est maintenant devenu une habitude : les enfants les regardent, on les commente avec eux, c’est aussi une source d’échanges et de liens avec les familles, les retours sont donc très positifs. » (Anne-Marie BURGOS, cadre de santé du service)

 

Cette action a pu être financée via l’association Soleil Bleu Azur grâce à l’engagement du président du Cercle de l’aviron de Saint-Chamas, Guy AVERSA, et des adhérents qui ont collecté des fonds en organisant une compétition.

 

L’association a également permis l’achat d’un casque de réalité virtuelle, outil très précieux pour que l’anesthésie se fasse dans les meilleures conditions possibles lorsque l’enfant est angoissé.

 

Plus que de simples améliorations matérielles, ces différentes initiatives offrent des supports pour créer du lien et amener à l'hôpital toujours plus d'humanité.