Une mission humanitaire pour Sourire un jour
Plus de 150 personnes vues en consultation, hommes, femmes et enfants. Une soixantaine de patients opérés pour des fentes faciales, des tumeurs et des séquelles de noma (une infection gangréneuse foudroyante). Plusieurs enfants repérés pour une prise en charge ultérieure, car encore trop jeunes pour bénéficier d’une intervention. 8 professionnels ivoiriens, notamment anesthésistes, formés sur place à ce type de chirurgie maxillo-faciale.
C’est le bilan de la dernière mission humanitaire menée par l’association Sourire un jour, à laquelle a participé le Pr GUYOT, chirurgien maxillo-facial à l’Hôpital de la Conception. Une mission de 8 jours, comme toujours très intense, pour redonner un visage à des patients et, bien souvent, leur sauver la vie.
« Nous sommes arrivés le jeudi 9 mars. Le vendredi toute la journée a eu lieu la grande consultation. C’est toujours très impressionnant de voir la quantité de personnes en attente de soins. Mais le Dr Ali BOURJI, fondateur de l’association et chirurgien plasticien, est tout à fait rompu à ce type d’organisation. Il fait toujours preuve de beaucoup d’attention et de bienveillance. Des tentes étaient prévues pour préserver les gens de la chaleur, des bénévoles étaient présents pour s’occuper des enfants, l’hébergement des patients a pu se faire dans une école du quartier… »
La grande consultation permet de décider quels patients opérer, et dans quel ordre de priorité. C’est une journée déterminante pour la suite de la mission. Tous les patients ne peuvent hélas être pris en charge.
« Dans certains cas, la pathologie n’est pas dans notre domaine de compétences. Par ailleurs, le centre ne disposant pas de service de réanimation, si nous estimons que l’opération est trop lourde et délicate nous choisissons de ne pas la pratiquer. Enfin, les enfants de moins d’un an et pesant moins de 10kg ne sont pas opérables dans l’immédiat et nous devons patienter jusqu’à la mission suivante pour pouvoir les traiter en toute sécurité. »
Voir les photographies prises avant et après les interventions est toujours extrêmement frappant et émouvant. Des personnes, souvent de tout jeunes enfants aux têtes déformées ou défigurées, retrouvent leur vrai visage, leur humanité.
« Les séquelles de noma sont souvent plus complexes que les tumeurs ou les fentes. Elles nécessitent parfois plusieurs opérations et surtout un suivi. C’est ce qui fait de Sourire un jour une association particulièrement fiable et sérieuse. Nous étions 13 dans l’équipe, avec des personnes de toute la France et d’Espagne. Je les connaissais déjà auparavant et il y avait entre nous une parfaite entente et complémentarité. Une prochaine mission est d’ores et déjà prévue pour 2024, mais l’équilibre financier est précaire et les dons, globalement, sont en baisse. »
Pour faire connaître et aider ces actions, rendez-vous sur le site de l’association : Sourire un jour