Journées francophones de nutrition
Les journées Francophones de nutrition, le congrès annuel des sociétés françaises de nutrition (SFN) et de nutrition clinique et métabolisme (SFNCM) qui réunit chaque année plusieurs milliers de médecins, chercheurs, diététiciens… auront lieu cette année :
- du 6 au 8 décembre 2023
- Parc Chanot.
- Président : Pr Patrice DARMON – AP-HM
- Vice-Président : Pr René VALERO – AP-HM
« Cette année, les Journées auront lieu dans l'un des endroits les plus dynamiques et cosmopolites de France. Marseille est une ville ensoleillée, connue pour sa culture méditerranéenne, sa cuisine raffinée et sa richesse historique.
Les Journées Francophones de Nutrition (JFN) sont organisées par la SFN (Société Française de Nutrition) et la SFNCM (Société Francophone de Nutrition Clinique et Métabolisme). L’édition 2023 se déroulera du 06 au 08 décembre, au Palais des Congrès du Parc Chanot.
Pendant 3 jours, industriels, chercheurs, experts se retrouvent dans une ambiance conviviale pour apprendre et échanger. La combinaison d’un riche programme scientifique et d’une exposition industrielle de qualité font des JFN un rendez-vous incontournable.
Notre Congrès est une occasion unique de rencontrer des professionnels de la nutrition de tous horizons et de discuter des dernières avancées dans le domaine. Des experts renommés viendront partager leurs connaissances et leurs recherches les plus récentes sur les thèmes les plus actuels.
Ne manquez pas cette opportunité d'améliorer vos compétences en nutrition et de découvrir la ville. Rejoignez-nous pour les Journées Francophones de Nutrition 2023, nous sommes impatients de vous accueillir et de partager cette expérience enrichissante avec vous. «
Voir tout le programme : https://www.lesjfn.fr/
Parallèlement, une conférence en accès libre au grand public « Alimentation saine et durable : à quel prix ? » sera donnée par Nicole Darmon directrice de recherche INRAE à Montpellier, le 6 décembre à 17h dans l’amphi Pierre Bernard de la Faculté de Pharmacie de la Timone.
Par Nicole Darmon, marseillaise et directrice de recherche en nutrition et santé publique à l’INRAE de Montpellier, spécialiste à la fois sur les inégalités sociales face à l’alimentation et sur l’alimentation durable.
Une alimentation saine et durable devrait être accessible à tous et abordable. Pourtant, avec une inflation record sur les prix alimentaires, et notamment sur les produits de base, les fruits et légumes, et les aliments premiers prix, de plus en plus de foyers éprouvent des difficultés à se nourrir convenablement.
L’alimentation a toujours été la première variable d’ajustement du budget des ménages. Avec l’inflation, des stratégies habituellement utilisées par les personnes qui ont un petit budget se sont répandues dans la population : acheter moins, ne pas gaspiller, multiplier les enseignes, acheter moins cher, simplifier les repas, sauter des repas.
Il est indéniable que c’est plus difficile de manger équilibré avec un petit budget car les contraintes budgétaires ont tendance à orienter vers des choix alimentaires défavorables à la santé, et notamment une diminution de la consommation de fruits et de légumes, qui sont, avec la viande et le poisson, les sources de calories les plus chères de notre alimentation.
Cependant, même avec un petit budget, ce n’est pas impossible d’améliorer la qualité nutritionnelle et de réduire l’impact environnemental de son alimentation, dès lors que le budget alimentaire est supérieur à un seuil critique évalué aujourd’hui à 4,5 € par jour et par personne.
Il faut pour cela privilégier les aliments et les groupes d’aliments de bonne qualité et de bon prix, et surtout végétaliser son alimentation. Mais attention, pas n’importe quelle végétalisation : le modèle « pâtes, chips, biscuits » même s’il est pratique, peu cher et paradoxalement peu impactant pour l’environnement, n’est certainement pas souhaitable pour la santé.
Seule une végétalisation intelligente, diversifiée, gouteuse, positive et colorée permettra de concilier nutrition, plaisir, budget et environnement. Il s’agit simplement de manger moins de viande (toutes les viandes et la charcuterie sont concernées), moins de céréales raffinées et de produits sucrés, et plus de fruits, légumes, fruits à coque, céréales complètes et légumineuses, sans oublier une consommation régulière de produits laitiers, d’œufs et de poisson.
C’est ce que promeut le programme de prévention en santé Opticourses, qui vise à armer les foyers en difficulté financière pour qu’ils puissent avoir des approvisionnements équilibrés et durables malgré leur petit budget.
Face à l’augmentation de la précarité alimentaire, le système de l’aide alimentaire est à bout de souffle. Heureusement, d’autres solutions sont proposées et même testées dans certains territoires, comme la « Sécurité Sociale de l’Alimentation » qui propose de transformer en profondeur les systèmes alimentaires pour agir simultanément sur le réchauffement climatique et les inégalités sociales en matière d’alimentation et de santé.