Asthme sévère : l'espoir de la thermoplastie
Asthme sévère : l'espoir de la thermoplastie
L’AP-HM conduit, avec l’AP-HP (Hôpital Bichat), sous la direction du Pr Pascal CHANEZ et de son équipe de recherche clinique (Clinique des bronches, de l'allergie et du sommeil de l’Hôpital Nord - Pr Denis CHARPIN), une étude clinique sur les effets de la thermoplastie bronchique.
Une procédure innovante pour lutter contre l’asthme sévère.
Chauffer le muscle lisse des bronches
Ce muscle est hypertrophié chez les asthmatiques sévères. Conséquence : les bronches sont plus réactives et les patients ont des symptômes persistants quotidiens conduisant à des épisodes d’exacerbations parfois violents. Ainsi, en diminuant cette masse musculaire, les symptômes sont atténués ainsi que le recours aux soins en urgence. Pratiquée sous anesthésie générale, la thermoplastie bronchique nécessite trois séances successives à trois semaines d'intervalle.
Cette pratique innovante requiert une expertise importante des équipes médicales et soignantes. Cette nouvelle modalité de traitement ne se conçoit que dans le cadre d’un centre d’excellence d’asthme sévère et d’endoscopie interventionnelle rompu à la recherche clinique. La Clinique des bronches, de l'allergie et du sommeil de l’Hôpital Nord, est un centre expert reconnu mondialement pour ses travaux de recherche dans le domaine de l’asthme sévère. Actuellement, quinze études cliniques sont conduites par le Pr Pascal CHANEZ autour de projets collaboratifs, nationaux et européens. Cette activité est complétée par des travaux de recherche fondamentale, au sein du groupe « épithélium bronchique, allergie et environnement » de l’unité INSERM U 1067 (Pr Pierre BONGRAND).
Un espoir pour les patients asthmatiques
Les bénéfices de la thermoplastie bronchique, procédure proposée par le Pr Pascal CHANEZ il y a près de 7 ans, vont être évalués durant une année. Il sera ainsi possible de préciser, chez des patients atteints d’asthme sévère en impasse thérapeutique, les caractéristiques des patients répondeurs. L’un des objectifs de l’étude est de définir le patient à priori « bon candidat » pour la thermoplastie bronchique.
Cette technique représente un espoir important pour ces patients. Elle permettra de mieux contrôler l’asthme sévère et de diminuer ainsi le fardeau que représente cette maladie chronique toujours plus fréquente.