Journée mondiale de la thyroïde
Mercredi 25 mai, à l’occasion de la Journée mondiale de la thyroïde, les équipes médico-chirurgicales de l’AP-HM proposeront tout au long de la journée une série de webinars destinée au grand public comme aux professionnels de santé. Ces conférences ont été mises en place grâce au soutien d'une startup locale Rofim, spécialisée en téléexpertise et dans les champs de la médecine 2.0.
Le lien : https://rofim.whereby.com/webinar
Ces conférences en ligne, gratuites, répondront à des questionnements très concrets, via un « chat », concernant les différentes pathologies thyroïdiennes.
- A 11H30, webinar animé par le Docteur Marie-Françoise JEANNOT-LAMOTTE (service de diabétologie du Pr RACCAH) sur le thème « J’ai une maladie de la thyroïde et je désire une grossesse »
- A 14H, webinar animé par les Professeurs Frédéric SEBAG (chef du service de Chirurgie générale, endocrinienne et métabolique) et David TAIEB (service de médecine nucléaire du Pr GUEDJ) sur les thèmes suivants : « Dans le suivi de mon cancer de la thyroïde : on décrit des ganglions sur l’échographie / la thyroglobuline ou les anticorps sont détectables, que dois-je en penser ? »
- A 16H, webinar animé par le Docteur Thomas CUNY (service d’endocrinologie du Pr BRUE) : « Je me sens différent(e) depuis que je suis sous hormones thyroïdiennes »
- Enfin à 17h30, webinar animé par les Docteurs Carole GUERIN et Cinzia PALADINO (service de Chirurgie générale, endocrinienne et métabolique) : « Des nodules ont été découverts sur ma thyroïde. Est-ce que je dois être opéré ou existe-t-il des alternatives à la chirurgie ? »
Avec le diabète, les pathologies de la thyroïde sont les plus fréquemment rencontrées par les endocrinologues. Elles prennent essentiellement trois formes :
- La pathologie nodulaire : de plus en plus de nodules thyroïdiens sont diagnostiqués, avant tout parce que les outils actuels tels que l’échographie détectent des nodules auparavant non diagnostiqués. Des facteurs génétiques et environnementaux prédisposent à leur développement. Seuls 5% d’entre eux sont susceptibles d’évoluer vers une pathologie cancéreuse. Des alternatives à la chirurgie existent aujourd’hui grâce à l’évolution des techniques, comme la radiofréquence. Elles ne doivent toutefois pas se substituer systématiquement à l’acte chirurgical qui reste encore parfois la meilleure indication, et dont la réalisation, peut, à la discrétion de l’équipe chirurgicale, se réaliser en ambulatoire.
- Les dysfonctionnements thyroïdiens : on parlera d’hyperthyroïdie ou d’hypothyroïdie en fonction de la nature de l’activité anormale. Qu’il y ait suractivité ou insuffisance, le retentissement dans la vie des patients est très important, la thyroïde participant à la régulation de nombreuses fonctions de l’organisme. On dispose aujourd’hui de toute une gamme de formulations d’hormones thyroïdiennes pour pallier à l’insuffisance, la plupart d’entre elles rentrant dans le cadre du remboursement par l’assurance maladie.
- Enfin, la pathologie cancéreuse thyroïdienne, dont la prévalence n’a eu de cesse d’augmenter ces dernières en particulier pour les tumeurs infra centimétriques (dites microcarcinomes). Bien que le cancer de la thyroïde fasse partie des cancers ayant un excellent pronostic, ils nécessitent toutefois une prise en charge et un suivi multidisciplinaire avec des experts en endocrinologie, en médecine nucléaire et chirurgie. La constitution d'équipes expertes à haut volume, de concert avec les progrès techniques (thermoablation, neuromonitoring, fluorescence), offrent la possibilité de minimiser très significativement le risque de complications postopératoires