Le PSA (Prostate-Specific Antigen)
Le PSA (Prostate-Specific Antigen)
Le PSA (Prostate-Specific Antigen) est une protéine sécrétée uniquement par la prostate. C’est donc un marqueur spécifique de la prostate. Le PSA fabriqué dans la prostate va passer dans le sang. Son dosage sanguin permet au médecin, en complément de l’examen clinique, d’apprécier l’état de la prostate de son patient. Il est essentiel de savoir qu’un taux sanguin de PSA élevé peut se voir certes dans le cancer de la prostate mais aussi et souvent dans de nombreuses maladies prostatiques bénignes comme l’adénome ou les infections. Le dosage de ce taux de PSA est donc un simple indicateur qui, s’il est anormal, doit amener à consulter un urologue.
Le dosage sanguin du PSA est très simple à réaliser par une banale prise de sang. Le résultat est connu en 24h
Pourquoi aujourd’hui ce fameux PSA est il au devant de la scène ?
Pour 2 raisons essentielles :
Notre société s’oriente vers le dépistage des cancers. Ce dépistage permet de diagnostiquer des cancers à leur début et donc de donner un maximum de chances de guérison au malade. Les dépistages les plus connus sont le dépistage des cancers du sein avec la mammographie, celui des cancers du colon avec le test hémocult. Il est évident que le dosage du PSA sanguin qui permet d’alerter sur une éventuelle maladie prostatique, cancéreuse ou non, a le mérite d’orienter rapidement l’homme vers un spécialiste qui examinera sa prostate et pourra ainsi dépister un petit cancer guérissable.
Le dépistage et la mise en évidence d’un cancer du sein ou du côlon débouche toujours sur une proposition de traitement. En effet sans traitement, ces cancers vont quasiment tous évoluer. Il n’en est pas de même du cancer de la prostate : certains de ces cancers prostatiques n’évoluent que très lentement et n’auront donc aucune conséquence sur l’espérance de vie du malade. Il n’en fallait pas moins pour décrier le dosage du PSA qui pouvait théoriquement amener des médecins à traiter des hommes qui n’en avaient pas besoin. Ce que l’on oublie c’est que ce dosage de PSA permet certes de dépister des cancers peu agressifs mais aussi des cancers très agressifs. Avant l’ère du dosage du PSA, la grande majorité des cancers de prostate diagnostiqués étaient des cancers évolués. Aujourd’hui, grâce au dosage du PSA, ce sont les petits cancers localisés et guérissables qui sont devenus les plus fréquents. C’est pour cela que la majorité des sociétés savantes recommandent la pratique du dosage du PSA. Le médecin doit expliquer cette démarche à l’homme qui le consulte. Si le taux sanguins de PSA et l’examen clinique font évoquer le diagnostic de cancer, des biopsies de la prostate seront alors réalisées par l’urologue. Si le diagnostic de cancer est posé, le médecin, en fonction des critères d’agressivité évalués entre autres sur les biopsies, proposera soit une simple surveillance soit un traitement. Le dialogue entre le médecin et son malade est donc essentiel.
Le dosage du PSA sanguin est un grand progrès pour aider au diagnostic des maladies prostatiques aussi bien bénignes que cancéreuses. L’interprétation du taux de PSA est difficile et doit se faire en fonction de très nombreux paramètres comme la clinique, l’âge du malade, les dosages antérieurs si ils existent. Ce dosage sanguin permet par ailleurs une meilleure surveillance des malades traités pour une maladie prostatique. Ce marqueur remarquable, spécifique de la prostate mais pas du cancer, est utilisé quotidiennement par les urologues afin d’améliorer la prise en charge de leurs malades.