Une face cachée du laboratoire d'immunologie de la Conception
Une face cachée du laboratoire d'immunologie de la Conception
Il faut souvent rechercher si les lymphocytes T s'activent bien en réponse aux agressions. Le Dr Anne PIERRES (INSERM spécialiste de l'immunologie cellulaire) et le Pr BONGRAND ont mis au point une exploration originale, consistant à mesurer l'étalement déclenché en quelques minutes par le contact des lymphocytes T avec une surface activatrice. « Cette méthode a été validée en explorant un déficit immunitaire particulier, en collaboration avec le service de pédiatrie et le laboratoire d'hématologie de la Timone ».
Quantification automatisée des auto-anticorps anti-nucléaires
L'immunofluorescence, technique de référence, est coûteuse et difficile à standardiser. Le Dr Nathalie BARDIN (spécialiste de l'auto-immunité), le Dr Daniel BERTIN et le Pr BONGRAND ont mis au point une méthode automatique de détection des anticorps antinucléaires. Le travail a été validé en collaboration avec Noémie JOURDE-CHICHE, au Centre de néphrologie et de transplantation rénale. Un brevet européen a été déposé avec la SATT, et les laboratoires Biorad sont intéressés par le projet.
Quantification de l'adhésion cellulaire
L’inflammation nécessite l’adhésion des cellules immunitaires aux parois des vaisseaux. Anne PIERRES et le Pr BONGRAND ont développé une chambre à flux laminaire pour étudier les mécanismes fondamentaux de ce processus. Plus récemment, le Dr Philippe ROBERT a participé à la validation des applications médicales et construit un prototype réalisant les mesures de manière automatique.
Mesure de la rigidité leucocytaire
Les cellules sanguines doivent se déformer pour traverser les capillaires. Un blocage des globules blancs peut entraîner des lésions locales. Olivier THÉODOLY (CNRS) a introduit au LAI la mesure microfluidique de la déformabilité cellulaire. « Cet outil a été appliqué au syndrome de détresse respiratoire aigu », précise le Pr BONGRAND, « en collaboration avec le service de réanimation des détresses respiratoires de l'Hôpital Nord (Dr FOREL et Pr PAPAZIAN). La méthode devrait permettre d'améliorer le diagnostic et de tester de nouvelles stratégies thérapeutiques ».