Symptômes

Obstruction nasale

  • L’obstruction nasale est l’expression d’une difficulté au passage de l’air dans les fosses nasales.

 

  • Symptôme à priori banal et fréquent, le diagnostic d’obstruction nasale impose simultanément d’en affirmer la réalité, d’en évaluer la gravité et d’en déterminer la cause. Toute obstruction nasale doit conduire à la réalisation d’une fibroscopie des fosses nasales à visée diagnostique, puis à la demande d’examens complémentaires en fonction de l’étiologie suspectée.

 

  • L'étiologie sera plus ou moins évocatrice selon l’âge de l’enfant, le mode d’installation, l’uni ou bilatéralité, le caractère brutal ou progressif de son apparition. Si l’argument de fréquence plaide en faveur de la rhinite associée ou non à une hypertrophie adénoïdienne et au corps étranger intra narinaire, il faut savoir penser à un syndrome malformatif ou tumoral et l’évoquer sans affoler l’entourage. Du point de vue histologique, les tumeurs les plus couramment rencontrées sont, par ordre décroissant de fréquence, les tumeurs bénignes, les tumeurs congénitales, et les tumeurs malignes. Bien que toutes les causes puissent se révéler à n’importe quel âge, il existe des arguments de fréquence et des modes de révélations cliniques plus spécifiques d’une tranche d’âge donnée (tableau publié in : Obstruction nasale chez l’enfant. Triglia JM. MT Pédiatrie, 2003, vol 6, n°5-6, 294-3003)

 

Siège
Âge

Antérieur

Moyen

Postérieur

Nouveau-né

- Hypoplasie des orifices piriformes
- Luxation septale
- Imperforation des voies lacrymales
- Rhinite néonatale
- Tumeurs d’origine nerveuse
- Atrésie choanale
- Tumeurs dysembryoplasiques

Enfant

- Hémangiome
- Corps étranger
- Déviation de cloison
- Corps étranger
- Rhinites
- Polype antro-choanal
- Polypose nasosinusienne
- Mucocèles
- Rhabdomyosarcomes et lymphomes
- Hypertrophie des végétations adénoïdes
- Fibrome naso-pharyngien
- Tumeurs du cavum (kystes et carcinome indifférencié)
- Polype sphéno-choanal

Rhinorrhée

  • La rhinorrhée est l’expression d’un liquide de consistance variable, aqueux ou purulent, au niveau des fosses nasales qui a tendance à s’écouler vers les orifices narinaires.

 

  • Symptôme aussi banal que l’obstruction, à laquelle elle est très souvent associée, elle impose la même recherche étiologique qui retrouvera dans la grande majorité des cas une cause infectieuse dominée par les rhinites et sinusites qu’elles soient aiguës ou chroniques. C’est en fait l’interrogatoire et l’existence de signes associés qui feront évoquer des étiologies tumorales ou malformatives, sans oublier le corps étranger des fosses nasales (voir tableau obstruction nasale).

 

Épistaxis

  • L’épistaxis est l’expression d’une hémorragie nasale. C’est une des urgences les plus fréquentes en ORL pédiatrique.

 

  • Dans la majorité des cas, l’épistaxis est bénigne, d’origine antérieure à partir de la tâche vasculaire. Celle-ci correspond à la principale zone d’anastomose du système vasculaire des fosses nasales et est située dans la partie antéro-inférieure de la cloison nasale. Habituellement le saignement s’arrête spontanément ou après une compression bi digitale maintenue pendant 5 à 10 minutes. Les étiologies les plus fréquemment reconnues de ces épistaxis bénignes sont un effort, une exposition au soleil, un mouchage ou un grattage, une rhinite. Ces étiologies, à priori banales, ne doivent être retenues qu’après un interrogatoire et un examen ORL soigneux, et quelquefois un bilan sanguin. En effet, il ne faut absolument pas méconnaître la possibilité d’étiologies traumatiques (choc sur le nez, corps étranger), tumorales (fibrome naso-pharyngien, tumeurs malignes, …) ou hématologiques (hémopathies, maladie de Willebrand, …), surtout si l’hémorragie est importante, ne cédant pas à des mesures simples, ou associée à une obstruction.