les droits citoyens des personnes handicapées

La Loi de Février 2005 a permis le franchissement d’un nouveau seuil dans l’affirmation des droits citoyens des personnes handicapées, (et ce quelle que soit la nature du handicap), ainsi que dans la volonté de l’État de garantir l’accès à la scolarisation de droit commun tout en apportant les réponses les plus adaptées aux besoins éducatifs de chacun.

Certaines organisations syndicales veulent remettre aujourd’hui en cause cette avancée sociétale majeure par la dénonciation même de cette Loi, la vidant brutalement de son sens par l’emploi de quelques formules simplistes et d’arguties malodorantes.

Nous pensions que le vieux débat opposant intégration (en milieu scolaire spécialisé) et inclusion (en milieu scolaire ordinaire) était épuisé puisque la Loi de 2005 devait ouvrir une voie nouvelle : celle du compromis, de la concorde (tiens, encore un terme républicain)

... pari perdu ? Nous espérions que plus aucun de nos enfants ne se verrait contester la place à laquelle il a droit à l’école de la République, et que tout serait mis en oeuvre, au contraire, pour en faciliter l’accès et encourager la mise en oeuvre du projet personnalisé de scolarisation.
Nous savons que l’inclusion est à ce prix mais qu’il est donc accablant de devoir toujours marchander.

Faut-il y voir la peur de «mal faire» de certains enseignants, argument commodément servi ?

Pourquoi ne pas admettre définitivement que la différence est une force, un fantastique levier vers le Vivre Ensemble, qui est une autre façon de définir de l’inclusion ?

Pourtant, un trop grand nombre de ces enfants est aujourd’hui sans solution de scolarisation.

Et désormais, non contents de les laisser dans une impasse anticonstitutionnelle, on leur contesterait la possibilité de faire valoir leurs droits élémentaires ?

Depuis quelques temps, nous, Trisomie 21 France constatons une régression alarmante de la scolarisation des enfants avec trisomie.

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