Une initiative interne pour consolider la formation des ambulanciers

C’est une première en France en ce qui concerne la formation des ambulanciers, et plus particulièrement l’actualisation de leurs connaissances : les 32 ambulanciers des Hôpitaux Universitaires de Marseille bénéficient désormais d’une mise à jour des gestes et compétences spécifiques à leur corps de métier.
 

La formation des ambulanciers dure 5 mois. Après obtention du diplôme d’état, les professionnels doivent obligatoirement repasser, tous les 4 ans, leur Attestation de Formation aux Gestes et Soins d’Urgence. Ce « recyclage » est conçu comme un rappel des différentes procédures et conduites à tenir en cas d’urgence ou de dégradation du patient pendant le transport : prise en charge d’une hémorragie, libération des voies aériennes, réanimation cardio-pulmonaire…

La périodicité de 4 ans est toutefois relativement longue et certaines techniques évoluent avec notamment l’utilisation de nouveaux équipements. A titre de comparaison, si leur formation initiale est moins longue, c’est chaque année que les pompiers doivent effectuer un recyclage. Soucieuse de disposer d’équipes aguerries et parfaitement opérationnelles, la Direction des Achats, des Approvisionnements et des Services Logistiques de l’AP-HM a ainsi mis en place une formation continue complémentaire, théorique et pratique au Service Central des Transports Sanitaires.

Il y est question des gestes ambulanciers comme l’immobilisation, l’aide à la marche, le relevage, le brancardage, le retournement, mais aussi de notions à la fois fondamentales et en constante évolution telles que la déontologie, les réglementations et l’hygiène.

« Les bilans constituent également une partie importante du contenu de cette journée » explique Bernard BADOINO, formateur Ambulancier depuis plus de 15 ans, également instructeur de secourisme. « Les ambulanciers doivent être en mesure de transmettre de manière concise mais aussi détaillée que possible l’état clinique du patient. C’est en partie grâce à ce bilan que le médecin régulateur du C.R.R.A (centre 15) pourra établir un diagnostic et orienter le patient vers le plateau technique le mieux adapté. Un mauvais bilan peut déclencher des moyens surdimensionnés ou au contraire retarder une prise en charge. Un bon bilan passé, c’est du temps de gagné et une vie peut être sauvée. »

Autres thématiques importantes : l’entretien des véhicules et l’hygiène, dont l’importance est d’autant plus capitale en ces temps de pandémie, ainsi qu’une révision de l’ensemble des gestes de secours.

« Les ambulanciers sont très demandeurs. Tous les groupes sont attentifs et posent beaucoup de questions ce qui atteste l’utilité du dispositif. »

La formation continue aura lieu tous les ans. Elle répond à un besoin qui concerne tous les ambulanciers, qu’ils exercent dans le public ou dans le privé.