« J'ai échappé
 à une opération très lourde ! » 

 
Nadine, 42 ans, échappe à une opération très lourde grâce à la reconstruction de son œsophage par endoscopie, intervention mise au point par le Dr Marc Barthet

 

L’histoire de Nadine, 42 ans, débute en Alsace en janvier 2012. Après une chirurgie de l’obésité pratiquée dans une clinique de la région alsacienne, Nadine, connaît une complication liée à l’apparition d’une fistule. Pour la soigner la pose d’un « Stent » est nécessaire. Six semaines plus tard,  le retrait du « Stent » est programmé mais durant l’intervention, fait rarissime, l’œsophage est complètement arraché en raison d'une hyper-cicatrisation de la paroi œsophagienne. 
 

Pr Marc BARTHET
 

Le médecin se voit contraint de poser une prothèse pour remplacer l’œsophage. Nadine se souvient encore bouleversée, «Au moment du réveil j’avais des douleurs atroces au niveau de la poitrine, j’ai compris qu’il y avait eu un problème. Malheureusement je n’étais pas au bout de mes peines car quelques heures plus tard ma prothèse était tombée dans l’estomac. Je ne pouvais plus m’alimenter, plus boire et surtout ne plus avaler ma salive. ». Cette situation extraordinaire, pousse le chirurgien Alsacien, qui a suivi Nadine, à faire appel au Pr Marc BARTHET qui exerce à l’Hôpital Nord de Marseille avec qui il était en contact pour solliciter son avis à propos de ce cas. Première indication: transférer Nadine au CHU de Strasbourg pour un suivi dans un service adapté et choisir l’option thérapeutique.

 


« L'opération de la dernière chance »

 

« Au CHU de Strasbourg, ma seule alternative était une greffe de colon pour reconstruire mon œsophage. Une opération très lourde et très complexe, avec 10 % de mortalité. J’ai vite pris conscience que je ne voulais pas de cette opération. C’est alors que le Pr BARTHET a proposé de m’opérer selon un nouveau mode opératoire qu’il a mis au point : reconstruire l’œsophage par endoscopie. C’est la première fois que cette intervention était proposée. Si bien que l’équipe médicale qui me suivait au CHU de Strasbourg était à la fois partagée sur le bien fondé de la méthode et inquiète car le risque que j’encourais était selon eux trop important. Dans l’équipe, seul un chirurgien m’a incité à accepter. Ce que j’ai fait sans hésiter. Il était hors de question de vivre de nouveau une opération lourde. C’était au-dessus de mes forces. Cinq mois plus tard, accompagnée de la ferme attention de ne jamais abandonner, j’ai été hospitalisée dans le service de gastro-entérologie de l’Hôpital Nord pour subir cette intervention de la dernière chance, la première du genre. Le Pr BARTHET avait pris toutes les précautions nécessaires et avait demandé à d’autres équipes, ORL et chirurgie digestive de l’Hôpital Nord, de l’assister pour conduire cette première », raconte Nadine.

 

Pr Marc BARTHET

 

En effet pour mener à bien cette intervention, il était nécessaire de mettre en commun le savoir et l’expertise de plusieurs spécialistes. C’est  l’une des forces du CHU, s’appuyer sur la pluridisciplinarité des équipes pour proposer une prise en charge ultra-performante.

 


Une Première mondiale,

la vie continue

 

« Après 2h30 d’intervention, je ressortais du bloc, l’œsophage reconstruit. Quelques jours plus tard je recommençais à m’alimenter normalement alors que durant cinq mois je n’avais rien avalé, ni ressenti le moindre goût. Je n’oublierai jamais cette sensation banale pour le plus grand nombre mais extraordinaire dans ma situation: pouvoir de nouveau manger comme tout le monde. Deux mois après l’intervention, je me sens très bien et j’ai repris une vie normale. Je me rends compte aujourd’hui de l’exploit réalisé par le Pr Marc BARTHET et de la chance d’avoir pu bénéficier de cette intervention. »

 

Service d'hépatogastroentérologie et oncologie digestive - Hôpital Nord

Première mondiale chez un adulte: reconstruction d'un œsophage par endoscopie chirurgicale