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Une formation à l’AP-HM pour les étudiants de l’École Centrale

Publié le :
23/02/2018 à 11:25

L’École Centrale de Marseille forme des ingénieurs qui acquièrent au fil de leur formation des compétences scientifiques et techniques larges et solides. Ils apprennent ainsi la complexité des systèmes technologiques. Dans ce cadre Centrale Marseille a développé un partenariat de formation avec l’Institut du Mouvement et de l’Appareil Locomoteur implanté à l’Hôpital Sainte-Marguerite à Marseille (AP-HM). Plus précisément Centrale Marseille est partenaire du laboratoire GIBoc (Groupe Interdisciplinaire en Biomécanique Ostéo-articulaire) qui fait partie de l’UMR 7287 AMU/CNRS (Institut des Sciences du Mouvement, Luminy, Directeur Pr E. BERTON) qui regroupe un ensemble de compétences pluridisciplinaires autour d’une thématique unique de recherche : la biomécanique du système ostéoarticulaire. L’objectif et l’originalité sont d’ aborder la problématique scientifique du système ostéoarticulaire sain, pathologique ou réparé par une approche intégrée multidisciplinaire, multi-échelle et multi-physique marquée par des liens forts entre biomécaniciens, biologistes, spécialistes des biomatériaux et cliniciens.

 

Cette équipe, composée actuellement de 18 chercheurs titulaires est née de la volonté de développer une importante synergie entre l’imagerie avec le service du Professeur CHAMPSAUR, la clinique avec les services de chirurgie orthopédique du Professeur ARGENSON et de rhumatologie du Pr LAFFORGUE et la Biomécanique du groupe du Professeur Patrick CHABRAND qui dirige le Giboc. Une équipe de recherche d’une telle taille, multidisciplinaire, traitant de thématiques de recherches fondamentales dans le domaine de la biomécanique implantée en site hospitalier, est unique à l’échelle nationale. Il s’agit, en outre, de la première unité mixte CNRS/Aix-Marseille Université implantée au sein de l’AP-HM, dont l’inauguration a eu lieu en juin 2016. L’insertion en milieu hospitalier favorise également la formation des cliniciens aux techniques de l’ingénieur aussi bien pour ce qui concerne la caractérisation expérimentale que pour ce qui concerne la simulation numérique. Pour cela l’équipe a la responsabilité du Master Bioingénierie des Tissus et des Implants qui a pour objectif de former des ingénieurs, des scientifiques et des cliniciens à ces problématiques de recherche.

 

Les ingénieurs de Centrale Marseille ont ainsi pu assister à une intervention chirurgicale en direct de mise en place de prothèse totale de genou dans les locaux de l’Institut du Mouvement et de l’Appareil Locomoteur grâce aux équipements de vidéotransmission entre le bloc opératoire et la salle de conférence. Cette technologie dont dispose le nouveau bloc opératoire de l’Hôpital Sainte-Marguerite inauguré en 2011 permet outre la transmission des images et vidéos en temps réel mais aussi la communication 3D à distance pendant l’intervention fournissant au chirurgien des informations en relation avec le service d’imagerie adjacent au bloc opératoire. Le partenariat avec Centrale Marseille, sous l’impulsion du Dr Jean-Marie ROSSI chercheur associé au sein du Giboc, Maitre de conférence Aix-Marseille Université et directeur du département mécanique et génie des procédés à l’École centrale de Marseille va permettre l’orientation préférentielle de carrière vers la biomécanique des tissus, des organes et des biomatériaux. Il s’agit d‘un enjeu important pour la caractérisation des matériaux biologiques, la modélisation des interactions mécanique/matériaux, et le triplet mécanique/géométrie/matériau devrait permettre à moyen terme d’estimer le comportement du matériau osseux du patient avant arthroplastie (ostéoporose, arthrite) et de maîtriser la conception, la fabrication et l’implantation des solutions réparatrices (prothèses, réparation locale…) en particulier en ingénierie tissulaire. Cela pourra avoir des conséquences pour la compréhension de la régénération et croissance de l’os et du cartilage, des mécanismes de fracture et le choix des techniques thérapeutiques, et enfin le comportement à long terme des prothèses articulaires, toutes ces problématiques étant accentuées par le vieillissement de la population.