Des journées bien-être pour les soignants en anesthésie pédiatrique
C’est un fait presque aussi connu que les cordonniers mal chaussés : celles et ceux qui consacrent leur vie professionnelle au soin, au mieux-être d’autres personnes, ont tendance à ne pas s’accorder une minute pour souffler véritablement. Pour ralentir le rythme souvent un peu effréné de la journée et se détendre, s’écouter.
Dans les services de soins à l’hôpital, la plupart du temps les locaux sont de surcroit uniquement conçus pour faciliter la circulation des personnels, leur mobilisation de chaque instant. L’efficacité prime et aucun endroit n’est réellement prévu pour faire une pause, se poser. Il est pourtant aujourd’hui couramment admis qu’une meilleure qualité de vie au travail va de pair avec une efficacité accrue, et ce à tous points de vue : l’attention portée aux autres ainsi qu’aux gestes à accomplir, le travail d’équipe, les capacités d’adaptation et la réactivité…
Saliha MALKI, cadre IADE en Anesthésie pédiatrique à l’Hôpital de La Timone, en a parfaitement conscience depuis déjà longtemps et s’efforce de faire changer les conditions de travail comme les mentalités. Récemment, elle a mis en place deux journées bien-être destinées au personnel soignant de son service.
Grâce à l’apport de Phoceo, le fonds de dotation de l’AP-HM, et en collaboration avec Elsa BONAL, attachée hospitalière en charge du personnel paramédical à la MACSF, des créneaux ont été proposés aux soignants pour expérimenter tapis massants et luminothérapie.
« Ce ne sont pas seulement des bénéfices sur le plan physique et au niveau du mental que je constate. Toute l’équipe est touchée que l’on organise quelque chose à son attention. C’est aussi une marque de considération. J’aimerais pouvoir pérenniser ce type d’actions. Je pense que tout le monde aurait à y gagner. Patients, personnels, institution. Améliorer les conditions de travail, c’est aussi rendre l’hôpital plus attractif en termes de recrutement. » (Saliha MALKI)
Une salle de réunion transformée en espace bien-être. A la fin de chaque séance, des visages détendus, des sourires échangés et, peut-être, cette pensée : il n’y a décidément aucun mal à se faire du bien.