Chirurgie de l’Epilepsie Temporale pharmaco-résistante



L’épilepsie touche 30 000 nouveaux patients par an en France, dont 30% présenteront une résistance au traitement pharmacologique. La neurochirurgie, lorsqu’elle est possible, est alors l’unique chance de guérison. Elle consiste à réséquer la zone épileptogène. Dans le cas de l’épilepsie temporale, la région ciblée par la chirurgie est impliquée de manière variable dans le réseau large et distribué du langage (voir Figure 1). Aussi, cette chirurgie présente un risque de majoration de certaines difficultés cognitives ressenties par les patients et peut même être contre-indiquée pour cette seule raison. Ces difficultés pourraient concerner jusqu’à 60% des patients opérés. Elles se manifestent par des troubles de la mémoire verbale tels que des manques du mot (i.e. une perturbation de l’accès lexical appelée « anomie »).



Figure 1. Représentation virtuelle de la zone de résection (Virtual Resection Cavity : CAV) et des faisceaux de substance blanche impliqués dans le langage ; notamment en bleu le faisceau longitudinal supérieur (voie dorsale), en vert le faisceau longitudinal inférieur (voie ventrale) (Duffau et al., 2008)


Une réhabilitation cognitive préopératoire pourrait stimuler les mécanismes de plasticité cérébrale et ainsi prévenir le déclin cognitif post-opératoire, mais il n’existe à l’heure actuelle aucune recommandation à ce sujet.