Alimentation - allaitement maternel - biberon

Allaitement maternel

Quels sont les bénéfices de l’allaitement maternel pour la santé de mon bébé ?

L’allaitement maternel permet la bonne croissance de votre bébé et favorise une bonne digestion. Il permet aussi une protection contre les infections, car votre lait contient des anticorps, une prévention de l’allergie et de l’obésité.

Quels sont les bénéfices de l’allaitement maternel pour ma santé ?

Le fait d’allaiter permet de diminuer le risque de survenue de certains cancers, comme celui de l’ovaire et du sein. Cela diminuerait aussi le risque d’ostéoporose. Enfin, l’allaitement maternel favorise le retour au poids d’avant la grossesse au bout d’une période allant de quelques mois à un an. Les bénéfices sur votre santé sont directement proportionnels à la durée pendant laquelle vous allaiterez : plus vous allaiterez longtemps, plus vous aurez de bénéfices !

Est-ce que le fait d’allaiter fait grossir ?

Non, allaiter permet de dépenser des calories et favorise le retour du poids d’avant la grossesse au bout d’une période allant de quelques mois à un an.

Est-ce que mon lait sera suffisamment riche/nourrissant pour mon bébé ?

Oui, votre lait contient tous les éléments nutritionnels (protéines, glucides et lipides) nécessaires à la bonne croissance de votre bébé. Sa composition évolue dans le temps pour s’adapter aux besoins de votre bébé et est donc parfaitement adaptée à votre bébé.

Ne faudrait-il pas que je complète l’alimentation de mon bébé avec des biberons pour qu’il grossisse plus ?

Non, votre lait contient tous les éléments nutritionnels (protéines, glucides et lipides) nécessaires à la bonne croissance de votre bébé et il n’est donc pas nécessaire de donner des biberons de complément à votre bébé, pour en savoir plus, voir la question « Comment savoir si mon allaitement se passe bien ? ».

De plus, le fait de donner des biberons de complément peut entrainer une diminution de votre production de lait, pour en savoir plus, voir les questions « Qu’est qu’un allaitement mixte ? » et « Quels sont les moyens pour que je produise suffisamment de lait ? ».

Si vous êtes inquiète concernant la croissance de votre bébé ou si vous avez des questions, n’hésitez pas à consulter votre médecin, pédiatre ou sage-femme pour un examen clinique afin de recevoir des conseils adaptés à votre bébé et les réponses à vos questions.

Est-ce que la composition de mon lait est adaptée aux besoins de mon bébé ?

Oui, la composition du lait maternel en protéines, en acides gras et en minéraux est parfaitement adaptée à votre bébé, car elle évolue au fil des semaines et également pendant la tétée pour répondre aux besoins de votre bébé.

Est-ce que je vais avoir assez de lait ?

Oui, vos seins fabriquent le lait en fonction des besoins de votre bébé et s’adaptent aux variations de son appétit.

Si vous pensez ne pas avoir assez de lait, voir la question « Comment savoir si mon allaitement se passe bien ? » pour plus d’informations.

Dans tous les cas, si vous êtes inquiète concernant votre allaitement ou si vous avez des questions, n’hésitez pas à consulter les professionnels de la Protection maternelle et infantile (PMI), votre pédiatre/médecin ou votre sage-femme qui peuvent vous renseigner et vous donner des conseils adaptés à votre enfant.

Est-ce que cela fait mal d’allaiter ?

Non, normalement, le fait d’allaiter n’entraine pas de douleur, mais cela peut cependant arriver. Il est cependant possible de ressentir une sensation désagréable ou douloureuse (hypersensibilité des mamelons) au début des premières tétées, mais cela ne doit pas perdurer.

Si les douleurs persistent, la principale raison est une mauvaise position d’allaitement et une mauvaise prise du mamelon par le bébé. Il est donc très important de bien vous installer pendant que vous allaitez pour vous permettre de bien positionner votre bébé.

Pour vous renseigner sur les positions pour allaiter, voir la question « Quelle est la bonne position pour allaiter ? » pour plus d’informations.

Pour vous renseigner sur le bon positionnement de votre bébé pendant l’allaitement, voir la question « Comment savoir si mon bébé est bien positionné ? » pour plus d’informations.

Si vous avez mal quand vous allaitez, n’hésitez pas à consulter les professionnels de la Protection maternelle et infantile (PMI), votre pédiatre/médecin ou votre sage-femme qui peuvent vous renseigner et vous donner des conseils adaptés pour vous et votre enfant.

Je prends un traitement. Puis-je allaiter ?

Cela dépend du médicament que vous prenez. Certains médicaments passent dans le lait de façon plus ou moins importante. Il est très important de préciser à votre médecin traitant que vous allaitez afin qu’il puisse vous prescrire un traitement compatible avec l’allaitement. Il est aussi très important que vous ne preniez aucun médicament sans demander conseil à votre médecin ou votre sage-femme.

Je fume. Puis-je allaiter ?

Oui mais, le fait de fumer est cependant dangereux pour votre santé et celle de votre enfant (pour en savoir plus, voir la question « Je fume [ou quelqu’un de mon entourage, le papa…], cela peut-il avoir des conséquences pour mon enfant ? »/Section environnement). Il est donc préférable de ne pas fumer.

Cependant, si vous fumez, sachez qu’il est toujours préférable d’allaiter votre bébé que de lui donner du lait artificiel compte tenu des bénéfices de votre lait sur sa santé, pour en savoir plus, voir la question « Quels sont les bénéfices de l’allaitement maternel pour la santé de mon bébé ? ».

Dans ce cas, il faut essayer de diminuer au maximum votre consommation de tabac, d’obligatoirement fumer à l’extérieur, loin du bébé et d’attendre si possible 2 heures après avoir fumé avant de lui donner le sein pour permettre de diminuer la concentration de nicotine dans le lait. Et n’oubliez pas qu’il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer. Vous pouvez prendre conseil auprès des professionnels de la Protection maternelle et infantile (PMI), votre pédiatre/médecin ou votre sage-femme qui peuvent vous aider.

Dois-je suivre un régime alimentaire particulier pendant que j’allaite ?

Non, il n’existe pas de régime particulier pendant l’allaitement. Il est important de manger de façon variée et équilibrée. La seule précaution à prendre est d’éviter de consommer trop de caféine qui passe dans le lait.

Puis-je boire de l’alcool pendant mon allaitement ?

Non, l’alcool passe dans le lait maternel et son ingestion par votre bébé est très mauvaise pour sa santé. De plus, la consommation d’alcool peut diminuer votre production de lait. Par prudence, il est donc nécessaire d’éviter toute boisson alcoolisée pendant la durée de l’allaitement.

Néanmoins, si vous souhaitez boire alors que vous allaitez, il est conseillé de limiter autant que possible l’exposition du bébé à l’alcool. Dans ce cas, il faut essayer de boire modérément, un à deux verres maximum, exceptionnellement et de préférence après une tétée, attendre entre 2 et 3 heures après une consommation modérée d’alcool avant de redonner le sein

Si vous prévoyez une soirée alcoolisée, vous avez la possibilité de tirer votre lait avant l’évènement pour le donner à votre bébé et ainsi respecter un délai de 12 heures avant la tétée suivante.

Est-ce utile d’allaiter même sur une courte période ?

Oui, même sur une courte période, allaiter est bénéfique pour votre santé et celle de votre bébé, pour en savoir plus, voir les questions « Quels sont les bénéfices de l’allaitement maternel pour la santé de mon bébé ? » et « Quels sont les bénéfices de l’allaitement maternel pour ma santé ? ».

De plus, même en reprenant le travail, vous pouvez, si vous le souhaitez, poursuivre votre allaitement le matin et le soir, les week-ends… ou poursuivre votre allaitement en tirant votre lait.

Si vous souhaitez continuer à allaiter lors de votre reprise de travail, n’hésitez pas à prendre conseil auprès des professionnels de la Protection maternelle et infantile (PMI), votre pédiatre/médecin ou votre sage-femme qui peuvent vous aider.

Quelle est la bonne position pour allaiter ?

Une bonne position d’allaitement vous permet d’installer correctement votre bébé afin de diminuer les risques d’avoir des mamelons douloureux en améliorant l’efficacité de la succion de votre bébé.

Il existe plusieurs positions pour allaiter et il n’en existe pas une seule bonne. Ce qui est important, c’est de vous installer confortablement (en vous aidant éventuellement de coussins spéciaux pour allaitement ou coussins « normaux »), sans appui douloureux, sans tension dans les jambes, les bras ou le dos. Positionnez votre bébé face à vous, ventre contre vous et soutenez-le bien. Regardez votre bébé : ses oreilles, épaules et hanches sont sur une même ligne droite et ses oreilles ne touchent pas ses épaules.

Si vous souhaitez plus d’information sur les différentes positions d’allaitement, n’hésitez pas à prendre conseil auprès de votre sage-femme, des professionnels de la Protection maternelle et infantile (PMI), ou votre pédiatre/médecin qui peuvent vous aider.

Comment savoir si mon bébé est bien positionné ?

Regardez votre bébé au début de la mise au sein : sa bouche doit être grande ouverte, sa langue en forme de gouttière (ou en forme de U) légèrement sortie.

Pendant la tétée : sa tête est légèrement inclinée en arrière, il aborde le sein avec son menton, ses lèvres sont bien retroussées sur le sein, sa bouche englobe une grande partie de votre aréole et son menton et son nez sont contre le sein. Attention, ses narines doivent être libres.

Si vous avez mal pendant la tétée, après les trente premières secondes, c’est que votre bébé n’est pas bien positionné. Dans ce cas, introduisez délicatement votre petit doigt dans le coin de la bouche de votre bébé pour interrompre la succion et corriger la position de sa bouche avant de le remettre au sein.

Comment savoir si mon allaitement se passe bien ?

Votre allaitement se passe bien si votre bébé présente des « succions nutritives » régulières, pour en savoir plus, voir la question « C’est quoi une succion nutritive ? », se réveille plusieurs fois par jour pour téter, mouille 5 à 6 couches par jour (couches lourdes) et a des selles jaune d’or, grumeleuses et molles plusieurs fois par jour.

Si un de ces éléments est absent, il est important de consulter votre sage-femme, des professionnels de la Protection maternelle et infantile (PMI), ou votre pédiatre/médecin pour un examen clinique afin de recevoir les conseils adaptés à votre bébé.

C’est quoi une « succion nutritive » ?

Cela correspond à une mise au sein pendant laquelle votre bébé tète efficacement et se nourrit. Regardez votre bébé : il est bien réveillé, concentré, le rythme de la tétée est ample, régulier. Il fait de longues salves de succions entrecoupées de courtes pauses sans lâcher le sein. Il déglutit à chaque mouvement de succion et respire en tétant sans s’essouffler. On voit les mouvements de sa tempe et de ses oreilles, les joues ne sont pas creuses et l’on entend parfois sa déglutition.

Faut-il peser le bébé tous les jours pour savoir si mon allaitement est efficace ?

Non, il existe quatre éléments qui vous permettent de savoir votre allaitement est efficace juste en regardant votre bébé, pour en savoir plus, voir la question « Comment savoir si mon allaitement se passe bien ? ».

Si tous ces éléments sont présents, il n’est pas nécessaire de peser votre bébé en dehors des rendez-vous prévus avec les professionnels de santé qui suivent votre bébé (sage-femme, professionnels de la Protection maternelle et infantile [PMI] ou pédiatre/médecin). Le premier rendez-vous programmé entre 6 et 10 jours de vie permet de s’assurer de la reprise du poids de naissance (en moyenne vers le 10e jour de vie).

Si un de ces éléments est absent, il est important de consulter votre sage-femme, des professionnels de la Protection maternelle et infantile (PMI), ou votre pédiatre/médecin pour un examen clinique afin de recevoir les conseils adaptés à votre bébé.

Mon bébé doit-il obligatoirement faire un rot après une tétée au sein ?

Non. Le rot dépend de la quantité d’air avalé pendant la tétée. S’il est systématique après une alimentation au biberon, il n’est pas obligatoire après une mise au sein. Si votre bébé est calme après la tétée et ne semble pas gêné par des gaz, laissez-le se rendormir.

Qu’est-ce que la montée de lait ?

La montée de lait correspond au moment où le colostrum (= premier lait, jaune orangé) évolue en lait mature (= lait devient plus clair), avec une augmentation importante du volume de lait produit. Elle a lieu en moyenne vers le 3e jour après votre accouchement.

Pendant la montée de lait, il est possible de ressentir une tension au niveau des seins et un gonflement (= œdème) peut se produire. Si vous êtes déjà sortie de la maternité, n’hésitez pas à consulter votre sage-femme ou un professionnel de la Protection maternelle et infantile (PMI) si vous avez des questions afin de recevoir des conseils adaptés.

Combien de fois mon bébé doit-il téter dans la journée ?

Pendant la grossesse, votre bébé était alimenté 24 heures sur 24 grâce au cordon ombilical. À la naissance, son estomac est tout petit (comparable à la taille d’une noisette !). Il va grandir progressivement grâce à l’alimentation (à 3 jours, son estomac est de la taille d’une noix et à 1 mois, la taille d’un œuf !). Votre bébé a donc besoin de téter souvent, y compris la nuit, pour satisfaire ses besoins et parce qu’il ne peut manger que de petites quantités à chaque fois. Mais n’ayez pas de crainte, plus votre bébé va grandir, plus il va espacer les tétées.

Le nombre moyen de tétées sur 24 heures est de 8 à 12 les premières semaines d’allaitement, mais chaque bébé est différent et le nombre de tétées est très variable d’un bébé à l’autre. Plus votre bébé va grandir, plus il va espacer les tétées. Dans tous les cas, laissez votre bébé téter aussi souvent qu’il le désire : proposez-lui le sein dès ses premiers signes d’éveil, pour en savoir plus, voir la question « Comment savoir si mon bébé est prêt pour prendre le sein ? ». C’est le concept du « sein à la demande ». Les horaires seront probablement assez anarchiques pendant les premières semaines, mais vous arriverez à trouver un rythme plus régulier par la suite.

Si les tétées sont rares (moins de 5 à 6 par jour) ou changent brutalement de rythme, il est nécessaire de consulter le professionnel de santé qui suit votre bébé (sage-femme, professionnels de la Protection maternelle et infantile [PMI] ou pédiatre/médecin) pour un examen clinique et recevoir des conseils adaptés à votre bébé.

Comment savoir si mon bébé est prêt pour prendre le sein ?

Votre bébé sera prêt à prendre le sein quand il montre de premiers signes d’éveils. Observez votre bébé : votre bébé s’étire, ouvre sa bouche, il tète sa langue, porte ses mains vers sa bouche, émet des petits grognements… ces signes montrent qu’il est prêt pour téter !

Il faut donc être particulièrement attentive et lui proposer le sein dès l’apparition de ces premiers signes sans attendre qu’il pleure et s’énerve.

Pourquoi est-il important d’allaiter aussi la nuit ?

Votre bébé a donc besoin de téter souvent, y compris la nuit, pour satisfaire ses besoins et parce qu’il ne peut manger que de petites quantités à chaque fois, pour en savoir plus, voir la question « Combien de fois mon bébé doit-il téter dans la journée ? ». Pour suivre le rythme de votre bébé, il est donc vivement conseillé de l’allaiter la nuit. Même si cela est fatiguant, cela présente plusieurs avantages : cela permet de favoriser la production de lait entretenir la fabrication du lait, pour en savoir plus, voir la question « Quels sont les moyens pour que je produise suffisamment de lait ? », prévenir le risque d’engorgement (pour en savoir plus, voir la question « L’engorgement, c’est quoi ? », vous rendormir plus facilement et d’avoir un allaitement qui dure plus longtemps.

Quels sont les moyens pour que je produise suffisamment de lait ?

Ce sont la proximité avec votre bébé et la fréquence rapprochée des tétées (y compris la nuit) qui vous permettent de produire plus de lait. Plus votre bébé tète de façon efficace, pour en savoir plus, voir la question « Comment savoir si mon allaitement se passe bien ? », plus vous produisez du lait ! C’est pourquoi il est essentiel pour la bonne mise en route de l’allaitement de garder votre bébé près de vous et de répondre à toutes ses demandes de tétées.

Combien de temps doit durer une tétée ?

La durée d’une tétée est très variable, entre 10 et 30 minutes en moyenne, mais chaque bébé est différent et le nombre de tétées est très variable d’un bébé à l’autre. Pour certains bébés, 10 minutes de tétée efficace peuvent suffire pour les nourrir correctement alors que 30 minutes ou plus seront nécessaires pour d’autres. Observez bien votre bébé pendant qu’il tète et adaptez la durée de la tétée à ses besoins. Dans tous les cas, laissez votre bébé au sein tant qu’il tète efficacement, pour en savoir plus, voir la question « C’est quoi une succion nutritive ? ».

Dois-je donner un ou deux seins à chaque tétée ?

Il est difficile de donner une réponse précise à cette question dans la mesure où chaque bébé prendra un ou deux seins à chaque tétée en fonction de son appétit du moment. Adaptez-vous à votre bébé et proposez-lui le deuxième sein qu’il prendra un peu, beaucoup ou pas du tout selon les moments de la journée ! Pensez à débuter la prochaine tétée avec le sein que vous aviez donné en second lors de la tétée précédente.

Qu’est-ce qu’un allaitement mixte ?

L’allaitement mixte correspond au fait d’alterner des mises au sein avec des biberons de lait artificiel. Sachez que la succion au biberon est différente de celle au sein, car le bébé ne positionne pas sa langue et sa bouche de la même façon sur le sein et sur la tétine. Les premières semaines, pour certains bébés, l’alternance sein/biberon ne posera pas de problème alors que pour d’autres, il sera difficile de concilier les deux et ils téteront moins efficacement le sein. Ceci peut avoir comme conséquence une augmentation du risque de mamelons douloureux et une diminution de la production de lait, car vos seins seront moins bien et moins souvent stimulés par votre bébé, pour en savoir plus, voir les questions « Est-ce que cela fait mal d’allaiter ? » et « Quels sont les moyens pour que je produise suffisamment de lait ? ».

Cependant, dès que la production du lait est bien établie et que votre bébé sait téter, lui donner un biberon ponctuellement en cas d’absence ne pose pas de problème.

Si vous souhaitez plus d’information sur l’allaitement mixte, n’hésitez pas à prendre conseil auprès de votre sage-femme, des professionnels de la Protection maternelle et infantile (PMI), ou votre pédiatre/médecin qui peuvent vous aider.

Puis-je donner une tétine à mon bébé pendant mon allaitement ?

Cela n’est pas conseillé. Le besoin de succion de votre bébé est très important pendant ses premières semaines de vie. La succion sur une tétine est différente de celle au sein, car le bébé ne positionne pas sa langue et sa bouche de la même façon sur le sein et sur la tétine. Pour certains bébés, donner une tétine ne posera pas de problème pour l’allaitement alors que pour d’autres, cela entrainera des difficultés lors des mises au sein et diminuera le nombre de tétées. Cette diminution du nombre de tétées peut ainsi avoir pour conséquence une diminution de votre production de lait, pour en savoir plus, voir la question « Quels sont les moyens pour que je produise suffisamment de lait ? ». Il n’est donc pas conseillé de donner une tétine à votre bébé, mais plutôt de le mettre au sein s’il ressent le besoin de téter pour répondre à sa demande, pour en savoir plus, voir la question « Comment savoir si mon bébé est prêt pour prendre le sein ? ».

Dois-je prendre des mesures d’hygiène particulières pour allaiter mon bébé ?

Non, les seules mesures d’hygiène nécessaires sont celles que vous prenez habituellement : douche quotidienne et se laver les mains avant de prendre votre bébé. Il n’est pas nécessaire de se laver les seins avant et après la tétée, car cela peut modifier l’odeur naturelle de votre sein qui est si importante pour votre bébé et l’aide pour téter. Pire, l’odeur du savon ou des antiseptiques peut perturber votre bébé qui pourrait refuser le sein !

Si j’ai trop de lait, puis-je en faire bénéficier d’autres enfants ?

Oui, il est possible de faire don de votre surplus de lait au lactarium (= banque de lait et centre de conseil sur le don de lait) de votre région. Votre lait sera précieux pour un bébé prématuré ou malade. Donner son lait est un geste généreux qui demande un peu de temps, ainsi que des règles d’hygiène strictes pour le recueil du lait. Le lactarium de votre région vous donnera toutes les consignes utiles et vous apportera son aide. Pour trouver le lactarium de votre région, vous pouvez consulter le site officiel www.perinat-france.org.

Les crevasses, c’est quoi ?

Les crevasses sont des petites coupures ou fissures cutanées présentes sur le mamelon. Elles sont douloureuses et sont la conséquence d’une irritation du mamelon lié à une mauvaise prise du sein par le bébé ou une mauvaise position du bébé. C’est une cause fréquente d’arrêt de l’allaitement au cours du premier mois. Il est donc très important de consulter le professionnel de santé qui vous suit (sage-femme, professionnels de la Protection maternelle et infantile [PMI] ou pédiatre/médecin) pour avoir de l’aide si vous pensez avoir des crevasses.

L’engorgement, c’est quoi ?

L’engorgement est une accumulation de lait dans la glande mammaire. Les seins sont gonflés, douloureux, brillants et rouges. Le mamelon est aplati, rendant la prise du sein plus difficile pour le bébé et favorisant la survenue de crevasses, pour en savoir plus, voir la question « Les crevasses, c’est quoi ? ». Il est aussi possible en cas d’engorgement d’avoir un peu de fièvre et se sentir fatiguée. L’engorgement est le plus souvent lié à un nombre insuffisant de tétées, pour en savoir plus, voir la question « Combien de fois mon bébé doit-il téter dans la journée ? », aggravé par le fait que le bébé a des difficultés à prendre le sein à cause du mamelon aplati, pour en savoir plus, voir les questions « C’est quoi une succion nutritive ? » et « Comment savoir si mon bébé est bien positionné ? ». Il est donc très important de consulter le professionnel de santé qui vous suit (sage-femme, professionnels de la Protection maternelle et infantile [PMI] ou pédiatre/médecin) pour avoir de l’aide si vous pensez avoir un engorgement.

Dois-je acheter des coussinets d’allaitement ?

Cela n’est pas du tout obligatoire. Les coussinets d’allaitement permettent d’éviter de tacher vos vêtements en cas d’écoulement de lait entre deux tétées. Si vous souhaitez les utiliser, sachez qu’il est important de les changer régulièrement pour éviter que vos mamelons ne se trouvent dans un milieu humide, ce qui pourrait favoriser les infections.

Dois-je acheter un bout de sein en silicone ?

Non, il n’est pas conseillé d’acheter un bout de sein en silicone sans l’avis du professionnel de santé qui vous suit (sage-femme, professionnels de la Protection maternelle et infantile [PMI] ou pédiatre/médecin). Les bouts de sein en silicone s’appliquent sur le mamelon au moment de la tétée pour protéger le mamelon. Attention, leur utilisation comporte des inconvénients : certains bébés peuvent avoir des difficultés à téter correctement ou ne pas vouloir téter avec les bouts de sein ce qui peut diminuer la stimulation des seins (baisse de la lactation) ou favoriser les engorgements. Ils ne doivent donc être utilisés qu’en cas de problème d’allaitement (crevasses, seins ombiliqués…) après conseil d’un professionnel formé à l’allaitement.

Biberon

C’est quoi le lait infantile ?

Les laits infantiles sont généralement fabriqués à partir de lait de vache qui subit différentes transformations (écrémage, ajout d’huiles végétales, vitamines, minéraux et du fer) pour satisfaire les besoins nutritionnels des bébés. Ces transformations permettent de respecter les capacités digestives et rénales des bébés.

Les premiers mois et années de la vie de votre bébé constituent une période critique de maturation et de croissance. L’alimentation contribue de façon importante à cette croissance et, ainsi, au bon développement de votre bébé. La composition des laits infantiles est très règlementée et se rapproche de la composition du lait maternel.

Les laits infantiles ont différentes appellations et composition selon l’âge du bébé : les préparations pour nourrissons ou lait 1er âge sont adaptées dans les 4 à 6 premiers mois de vie, les laits de suite ou laits 2e âge sont adaptés de 4-6 mois jusqu’à 10-12 mois puis les laits de croissance jusqu’à 3 ans. Pour faire le choix de la marque de lait, suivez les conseils du professionnel de santé qui suit votre bébé (sage-femme, professionnels de la Protection maternelle et infantile [PMI] ou pédiatre/médecin). Il existe en effet de nombreuses marques de laits infantiles qui, même si leur composition est règlementée, ne sont pas tous équivalents.

Puis-je donner du lait de vache à mon bébé ?

Non, le lait de vache est la base de la grande majorité des laits infantiles, mais sa composition ne convient pas à votre bébé, car il contient trop de protéines, pas assez de fer, trop peu d’acides gras essentiels, trop d’acides gras saturés, trop de sels minéraux, trop de sodium, et pas assez de vitamines.

Pire, donner du lait de vache à votre bébé avant l’âge de 1 an est dangereux pour lui et il est même conseillé de donner du lait infantile jusqu’à l’âge de 3 ans. Au total, seul le lait infantile, adapté à l’âge de votre bébé, convient pour son alimentation, pour en savoir plus, voir la question « C’est quoi le lait infantile ? ».

Quelle quantité de lait dois-je préparer pour mon bébé ?

La quantité à préparer, par biberon et par jour, dépend de l’âge de votre bébé. Le professionnel de santé qui suit votre bébé (sage-femme, professionnels de la Protection maternelle et infantile [PMI] ou pédiatre/médecin) vous guidera. Sachez cependant qu’un bébé mange suivant ses besoins et qu’il est important de respecter son appétit. Il peut laisser la moitié d’un biberon à un repas, et réclamer un supplément à un autre… Dans ce dernier cas, si vous devez augmenter la quantité de lait, ajoutez 30 ml d’eau avec une cuillère-mesure arasée supplémentaire, pour en savoir plus, voir la question « Comment reconstituer le lait ? ». Si votre bébé termine plusieurs fois d’affilée ses biberons, vous pouvez augmenter la quantité de lait préparé pour tous les biberons suivants de 30 ml avec une cuillère-mesure arasée supplémentaire.

Dans tous les cas, si la courbe de croissance de votre bébé est régulière et qu’il est satisfait après ses biberons, c’est qu’il mange suffisamment.

Comment faire un biberon ?

Tout d’abord, il est indispensable de mettre l’eau en premier, avant de mettre la poudre. Ceci vous permet de reconstituer correctement le lait et que sa composition soit adaptée aux besoins de votre bébé, pour en savoir plus, voir la question « Comment préparer un biberon ? ».

Il faut toujours ajouter une cuillère-mesure, fournie dans chaque boîte de lait, rase de lait pour 30 ml d’eau. C’est cette reconstitution précise qui permet que la composition du lait soit adaptée aux besoins de votre bébé. Les cuillères-mesure ne sont pas graduées et il ne faut donc pas mettre de demi-cuillère mesure sinon vous risquez de ne pas reconstituer le lait correctement et cela peut être dangereux pour votre bébé (risque de déshydratation ou de dénutrition).

Quelle eau puis-je utiliser pour la préparation des biberons ?

  • Vous pouvez préparer un biberon avec de l’eau du robinet ou de l’eau de bouteille, mais il est important de prendre des précautions dans les 2 cas de figure. Attention, l’eau de puits privé ou l’eau gazeuse ne conviennent pas à la préparation des biberons.
  • Les précautions avant d’utiliser l’eau du robinet pour la préparation des biberons sont les suivantes :
  • Utilisez uniquement de l’eau froide, car l’eau chaude du robinet reste plusieurs heures dans les canalisations ou le réservoir d’eau chaude et se charge de particules. Au-delà de 25 °C, l’eau peut donc être davantage chargée en microbes et sels minéraux ou métaux ce qui n’est pas adapté pour la préparation du repas (biberon) de votre bébé.
  • N’utilisez pas d’eau filtrée, car filtrer l’eau (avec une carafe filtrante par exemple) peut entrainer la présence de certains contaminants dans l’eau et favoriser aussi la multiplication des germes.
  • Si votre robinet est équipé d’un diffuseur, pensez à le détartrer régulièrement (plusieurs heures dans du vinaigre blanc puis rincer-le bien).
  • Nettoyez aussi la tête de votre robinet régulièrement et ne mettez pas le goulot du biberon en contact avec le robinet.
  • Lors de la préparation du biberon, veillez à bien laisser couler l’eau 1 à 2 minutes avant de remplir le biberon si vous n’avez pas utilisé votre robinet depuis plusieurs heures. Sinon, trois secondes suffisent.
  • Par ailleurs, si vous habitez dans un immeuble ancien construit avant 1949, les canalisations d’eau peuvent encore être en plomb, d’où un risque de saturnisme, pour en savoir plus, voir la question « C’est quoi le saturnisme ? »/Section environnement. Dans ce cas, pour savoir si l’eau de votre domicile est utilisable pour la préparation des biberons, renseignez-vous auprès de votre mairie, ou auprès de votre Direction départementale de la protection des populations.

Les précautions avant d’utiliser les eaux de bouteille (minérale ou de source) pour la préparation des biberons sont les suivantes :

  • L’eau de source ou l’eau minérale naturelle en bouteille que vous utilisez doit être faiblement minéralisée et porter la mention « conviens pour la préparation des aliments des nourrissons » ou porter un logo représentant un biberon.
  • Une fois la bouteille entamée, mettez-la au réfrigérateur et consommez-la dans les 24 heures. Au bout de 24 heures après son ouverture, même si vous ne pouvez plus l’utiliser pour la préparation des biberons, vous pouvez toujours la boire.

Comment préparer un biberon ?

Voici les différentes étapes à suivre pour préparer correctement un biberon.

Nettoyez le plan de travail (ou table) sur lequel vous allez préparer le biberon et lavez-vous soigneusement les mains à l’eau et au savon puis séchez-les avec un torchon propre.

Préparez tout ce dont vous avez besoin sur le plan de travail (ou table) : un biberon (avec la tétine), la boîte de lait en poudre, une bouteille d’eau, pour en savoir plus, voir la question « Quelle eau puis-je utiliser pour la préparation des biberons ? », et éventuellement un couteau si la boîte de lait ne comporte pas de rebord permettant d’araser la cuillère-mesure.

Vérifiez bien la propreté des biberons, tétines et ustensiles employés. Sachez que la cuillère-mesure (ou « dosette ») fournie avec la boîte de lait doit toujours rester sèche. Il faut aussi la jeter une fois la boîte terminée (vous en aurez une autre avec la nouvelle boîte de lait).

Mettez la quantité d’eau nécessaire dans le biberon selon ce qui vous a été recommandé par le professionnel qui suit votre bébé (sage-femme, professionnels de la Protection maternelle et infantile [PMI] ou pédiatre/médecin), pour en savoir plus, voir la question « Quelle quantité de lait dois-je préparer pour mon bébé ? ».

Si vous avez fait le choix de donner le biberon réchauffé à votre bébé, utilisez un chauffe-biberon pour faire chauffer l’eau à 37°. Attention, n’utilisez JAMAIS de four à micro-ondes pour faire chauffer le biberon de votre bébé, pour en savoir plus, voir la question « Faut-il chauffer le lait du biberon ? ».

Plongez ensuite la dosette dans la boîte de lait et remplissez-la. La bonne reconstitution du lait nécessite que la cuillère-mesure soit bien arasée (= poudre non tassée ou non bombée dans la cuillère-mesure). Pour araser la cuillère-mesure, faites-la glisser sous le rebord prévu à cet effet de la boîte de lait. Si la boîte de lait ne possède pas de rebord spécifique, vous pouvez passer le dos d’une lame de couteau propre sur la cuillère-mesure, afin d’enlever le surplus de lait. Ne touchez jamais la poudre de lait avec vos doigts pour éviter les contaminations avec des bactéries.

Mettez dans le biberon autant de poudre que nécessaire, en comptant une dose rase pour 30 ml d’eau. N’en ajoutez pas davantage.

Lorsque toute la poudre est dans le biberon, agitez celui-ci en le faisant rouler entre les paumes de votre main afin de reconstituer le lait liquide. Enfin, vérifiez qu’il ne reste ni grumeaux ni poudre non diluée dans le fond.

Si vous avez fait le choix de réchauffer le lait, contrôlez la température du lait en versant quelques gouttes de lait sur la face intérieure de votre poignet pour vérifier sa température.

Faut-il chauffer le biberon ?

Non, il n’est pas obligatoire de faire chauffer le biberon avant de le donner, le lait peut être bu à température ambiante. Par contre, si l’eau que vous avez utilisée pour faire le biberon a été réfrigérée, il peut alors être utile de réchauffer le biberon. Dans ce cas, il faut, bien faire attention à ce que la température ne dépasse pas 37 °C. Pour en savoir plus, voir la question « J’ai fait le choix de chauffer le lait du biberon, comment faire ? ».

J’ai fait le choix de chauffer le biberon, comment faire ?

Dans tous les cas, le réchauffage doit être rapide, pour que l’eau n’atteigne pas plus de 37 °C. Il doit dans l’idéal être réalisé au chauffe-biberon. Si vous ne possédez pas de chauffe-biberon, il est possible de réchauffer le biberon au bain-marie, mais attention à ne pas laisser votre biberon trop longtemps dans l’eau, car il risquerait d’être trop chaud. Dans tous les cas, n’utilisez pas le four à micro-ondes qui peut élever très fortement la température de l’eau ou chauffer l’eau de façon inhomogène avec un risque important de brûlures graves de votre bébé.

Quelle que soit la technique que vous avez choisie, n’oubliez pas d’agiter le biberon après l’avoir chauffé pour obtenir une température homogène de l’eau. Avant de donner le biberon à votre bébé, vérifiez bien si le lait n’est pas trop chaud, en versant quelques gouttes sur la face intérieure de votre poignet.

Et souvenez-vous aussi qu’il n’est pas obligatoire de faire chauffer le biberon avant de le donner.

Combien de temps puis-je conserver un biberon reconstitué ?

Une heure au maximum si le biberon est à température ambiante et trente minutes au maximum si le lait a été réchauffé. Au-delà de ce délai, il faut jeter le lait et nettoyer rapidement le biberon, pour en savoir plus, voir la question « Comment nettoyer le biberon ? ». En effet, une fois reconstitué, le lait est très fragile et les microbes s’y multiplient rapidement.

Dans tous les cas, il ne faut jamais conserver jamais un biberon entamé pour la tétée suivante, même au réfrigérateur. La règle est donc que tout biberon doit être nettoyé rapidement après la tétée.

Comment nettoyer le biberon ?

Le lavage du biberon doit être rigoureux et doit obligatoirement être effectué dès qu’il a été bu. Ceci permet d’éviter la multiplication des germes. Voici les différentes étapes à suivre pour nettoyer correctement un biberon. Rincez-le tout d’abord à l’eau froide. Nettoyez-le ensuite avec de l’eau chaude, du liquide vaisselle et un écouvillon, ou « goupillon » (brosse allongée, montée sur un long manche) ainsi que la tétine, la bague et le capuchon, en enlevant bien les résidus de lait. N’oubliez pas de vérifier les rainures de la bague et l’extrémité de la tétine. Rincez ensuite abondamment les différents éléments du biberon et faites-les sécher en les plaçant sur un égouttoir à l’air libre, tête en bas. N’utilisez pas de torchon, afin d’éviter le dépôt de microbes sur les différents éléments. Lavez et rincez l’écouvillon, puis laissez-le sécher à l’air libre également.

Il n’est pas nécessaire de stériliser le biberon.

J’ai d’autres questions sur l’alimentation de mon bébé, où puis-je me renseigner ?

Vous trouverez aussi des informations dans le carnet de santé de votre enfant qui vous a été remis à la sortie. Si vous avez d’autres questions, le personnel de la maternité, les professionnels de la Protection maternelle et infantile (PMI), votre pédiatre ou médecin traitant ou votre sage-femme peuvent vous renseigner. N’hésitez pas à les consulter. Par ailleurs, vous trouverez des ressources disponibles sur internet à la fin de cette section.

Prévention des infections et la fièvre

Pourquoi faut-il se laver les mains ?

Les germes manuportés sont la plus grande source d’infections pour votre bébé. Il est essentiel de se nettoyer les mains systématiquement les mains avant tout contact avec votre bébé. Pour que le lavage soit efficace, il faut se laver les mains à l’eau et au savon (de préférence liquide) ou à l’aide d’une solution hydroalcoolique (si vos mains ne sont pas souillées) pendant 30 secondes. Frottez vos ongles, le bout de vos doigts, la paume et l’extérieur de vos mains, les jointures et les poignets. Séchez-vous les mains avec une serviette propre ou à l’air libre.

Comment moucher mon bébé ?

Une DRP ou désobstruction rhino-pharyngée correspond à un mouchage du nez de votre bébé pour l’aider à bien respirer. Comme un bébé dans les premiers mois de vie ne peut pas se moucher, il est important de faire sortir les éventuelles sécrétions nasales de son nez à l’aide de sérum physiologique. Vous pouvez aussi utiliser un mouche-bébé.

À quoi ça sert une DRP (Désobstruction Naso-Pharyngée) ?

La respiration de votre bébé est nasale pendant les premières semaines de vie. Cela veut dire que votre bébé ne respire que par le nez et très peu par la bouche. Si votre bébé présente une obstruction de son nez (=nez bouché) par des sécrétions, il aura des difficultés à respirer. C’est ce qui se passe quand votre bébé présente une bronchiolite par exemple. La DRP, pour en savoir plus, voir la question « C’est quoi une DRP ? », permet de nettoyer le nez de votre bébé pour lui permettre de bien respirer, c’est même la base du traitement de la bronchiolite. Il est donc très important que vous sachiez faire cette DRP. Pour en savoir plus, voir la question « Comment faire une DRP ? ».

Comment faire une DRP (Désobstruction Naso-Pharyngée) à mon bébé ?

Voici les différentes étapes à suivre pour réaliser une DRP. Préparez le matériel dont vous avez besoin pour que tout soit à votre disposition avant de commencer : sérum physiologique et compresses ou coton pour essuyer les sécrétions. Lavez-vous soigneusement les mains à l’eau et au savon avant de prendre votre bébé. Mettez votre bébé sur la table à langer et mettez sur un côté. Maintenez sa tête fermement sur le côté tout en plaçant votre pouce sous son menton. Placez l’embout de la dosette de sérum physiologique à l’entrée de la narine supérieure, celle qui est en haut. Appuyez ensuite fermement pour vider la dosette dans la narine tout en maintenant la bouche de votre bébé fermée afin que le sérum physiologique ressorte par l’autre narine, celle en bas, avec les sécrétions nasales. Attendez quelques instants que le sérum physiologique s’écoule bien de l’autre narine et essuyez les sécrétions. Il est important de ne pas redresser votre bébé trop rapidement et laisser le temps au sérum physiologique de s’écouler afin que votre bébé ne s’encombre pas. Vous allez ensuite tourner votre bébé de l’autre côté et répétez le même geste dans l’autre narine. Et surtout, restez toujours à côté de votre bébé sur la table à langer pour éviter un accident.

Quand faire une DRP (Désobstruction Naso-Pharyngée) à mon bébé ?

Il est nécessaire de faire une DRP si votre bébé présente une obstruction de son nez, nez bouché, par des sécrétions. Vous pouvez vous en rendre compte, car vous voyez ces sécrétions ou vous entendez un bruit nasal quand votre bébé respire. Il est nécessaire dans ce cas de faire une DRP. Il est aussi nécessaire de faire plusieurs DRP par jour quand votre bébé a une bronchiolite. Il n’est donc pas obligatoire de faire une DRP tous les jours, mais il est très important de savoir le faire et de ne pas hésiter à la réaliser si vous pensez que votre bébé en a besoin.

Le grand frère et/ou la grande sœur de mon bébé veut toucher et faire des bisous au bébé, est-ce autorisé ?

Le grand frère et/ou la grande sœur sont peut-être porteurs de virus, même s’il ne présente aucun symptôme, surtout pendant les périodes d’épidémie l’automne et l’hiver.

Si votre aîné ne présente aucun symptôme, il faut lui faire appliquer certaines règles pour protéger votre bébé : bien se laver les mains avant de toucher son petit frère et/ou sa petite sœur, ne pas prêter son biberon, sa sucette ou ses couverts non lavés avec son petit frère et/ou sa petite sœur et ne pas lui faire de bisou sur le visage ou sur les mains.

Dans tous les cas, il est très important d’expliquer à votre aîné pourquoi vous lui demandez tout cela : c’est pour protéger son petit frère et/ou sa petite sœur pour qu’il reste en bonne santé.

Quelles précautions dois-je prendre avec mon bébé si je suis enrhumé(e) ? 

Si vous êtes enrhumé(e), il est important de se couvrir la bouche quand vous toussez ou d’éternuer dans votre coude. Il est aussi nécessaire de porter un masque quand vous vous occupez de votre bébé et d’éviter d’embrasser votre bébé sur le visage et sur les mains.

C’est quoi la fièvre ?

La fièvre est définie par une élévation de la température prise par voie rectale au-dessus de 38 °C chez un enfant normalement couvert, dans une pièce dont la température ambiante n’est pas trop chaude. Pour en savoir plus, voir les questions « Comment prendre la température de mon bébé ? » et « Que faire si mon bébé a de la fièvre ? ».

Comment prendre la température de mon bébé ?

La méthode de référence pour mesurer la température est la voie rectale avec un thermomètre adapté : thermomètre électronique flexible. Les thermomètres type « bandeaux à cristaux liquides » à apposer sur le front, et les thermomètres à infrarouge généralement utilisés par voie auriculaire, ne sont pas recommandés chez le nourrisson, car leur mesure est moins fiable et moins précise.

De plus, la mesure par voie buccale, auriculaire ou axillaire n’est pas recommandée chez le nourrisson, car elle est moins fiable et moins précise.

Est-ce que je dois prendre la température de mon bébé tous les jours ?

Non, il n’est pas utile de prendre la température de votre bébé tous les jours. Si votre bébé va bien et se comporte normalement, il n’est pas nécessaire de prendre régulièrement ou systématiquement la température de votre bébé.

Par contre, il est important de prendre sa température avec un thermomètre adapté, pour en savoir plus voir la question « Comment prendre la température de mon bébé ? », s’il vous parait chaud quand vous le touchez, si son comportement est inhabituel (il dort beaucoup ou n’arrive pas à dormir, il ne termine pas ses biberons, il pleure de façon inhabituelle…), s’il présente des symptômes respiratoires (toux, difficultés pour respirer…) ou digestifs (vomissement, diarrhée…) ou tout autre signe inhabituel (pas de réponse lorsque vous le stimulez, pleurs ou cris anormaux…).

Dans toutes les situations décrites ci-dessus, même si la température de votre bébé est normale, il est indispensable de consulter votre médecin/pédiatre pour qu’il examine votre bébé.

Que dois-je faire si mon bébé a de la fièvre ?

Si votre bébé a une température supérieure à 38 °C et s’il va bien par ailleurs et se comporte normalement, pas de changement de comportement, d’appétit, de teint… il peut être utile de découvrir votre bébé et de reprendre sa température 30 minutes plus tard. Si sa température est toujours supérieure à 38 °C, il faut faire examiner votre bébé rapidement.

Si votre bébé a une température supérieure à 38 °C et qu’il ne se comporte pas comme d’habitude, il dort beaucoup ou n’arrive pas à dormir, il ne termine pas ses biberons, il pleure de façon inhabituelle, s’il présente des symptômes respiratoires, toux, difficultés pour respirer, respiration rapide, ou digestifs, vomissement, diarrhée, ou tout autre signe inhabituel (pas de réponse lorsque vous le stimulez, pleurs ou cris anormaux…), vous devez le faire examiner en urgence.

Est-ce que la fièvre est dangereuse pour mon bébé ?

Non, la fièvre n’est généralement pas dangereuse. Elle est un des moyens de réponse de l’organisme aux infections. Cependant, même si la fièvre n’est pas dangereuse, il est nécessaire de faire examiner votre bébé s’il a de la fièvre (pour en savoir plus, voir la question « Que faire si mon bébé a de la fièvre ? ») afin de rechercher la cause de cette fièvre et mettre en place un traitement spécifique si besoin. Par ailleurs, la fièvre peut s’accompagner d’un inconfort (diminution de l’activité, de la vigilance, de l’appétit…) qui peut être important et qui nécessite aussi un traitement.

Que faire quand mon bébé pleure

Pourquoi mon bébé pleure-t-il ?

Votre bébé ne peut pas parler avec des mots et les pleurs sont sa façon à lui de s’exprimer et d’attirer votre attention. Tous les bébés pleurent et c’est normal. En moyenne votre bébé peut pleurer jusqu’à 2 heures par jour. Mais certains bébés pleurent plus que d’autres, parfois plus de 3 heures par jour. Sachez aussi que les pleurs peuvent augmenter à partir de la deuxième semaine de vie, avec un maximum la sixième semaine. Ils diminuent généralement vers le troisième ou le quatrième mois.

Il existe plusieurs raisons pour lesquelles votre bébé peut pleurer : il a faim, il a sommeil, il n’est pas bien, car sa couche est pleine, il a chaud, il a mal quelque part ou il a tout simplement besoin d’un câlin…

Sachez aussi que votre bébé peut pleurer à cause d’un changement de rythme ou de lieu ou à cause de toute nouvelle situation, inconfortable ou déplaisante où il ne se sent pas en sécurité. Dans toutes ces situations, les pleurs de votre bébé sont un appel pour vous demander votre aide, des soins ou du réconfort de votre part pour en savoir plus, voir la question « Que faire quand mon bébé pleure ? ».

Que faire quand mon bébé pleure ?

Dans tous les cas, il est important de réagir rapidement quand votre bébé pleure pour plus d’informations, voir la question « Faut-il que je laisse mon bébé pleurer pour qu’il apprenne à se calmer seul ? ».

La première chose à faire quand votre bébé pleure est de s’assurer que ses besoins primaires comme manger, dormir, être changé sont satisfaits. Posez-vous les questions suivantes : la couche est-elle pleine ? A-t-il sommeil ? Veut-il manger ? Et vérifiez que son comportement est habituel, pour en savoir plus, voir la question « Dans quels cas dois-je m’inquiéter devant les pleurs de mon bébé ? ».

Une fois tout cela vérifié, si votre bébé continue de pleurer, c’est qu’il a juste besoin de réconfort. Dans ce cas, mettez-vous avec lui dans une pièce calme et pas trop éclairée. Parlez-lui doucement en le tenant contre vous. Vous pouvez aussi le masser, le caresser ou le toucher, par exemple en le plaçant peau à peau contre vous ou bougez avec lui, en le berçant contre vous, en écharpe ou dans le porte-bébé. Dans ce dernier cas, veillez à ce que votre bébé ait le visage dégagé pour bien respirer.

Il est aussi possible que votre bébé ait des coliques. Pour en savoir plus, voir les questions « C’est quoi les coliques ? » et « Que faire si mon bébé a des coliques ? ».

Faut-il que je laisse mon bébé pleurer pour qu’il apprenne à se calmer seul ?

Non, votre bébé n’a pas la notion du temps et il a besoin que l’on s’occupe de lui rapidement quand il pleure. Ses pleurs sont son moyen de communiquer avec vous et de vous demander de l’aide. Réagir rapidement à sa demande permet à votre bébé de se sentir en sécurité, de savoir s’il peut compter sur vous. Le fait de le prendre avec vous en réponse à ses pleurs lui permet de se créer des repères et à prendre confiance dans le monde qui l’entoure. Cela l’aide à se construire. Le fait de prendre votre bébé dans les bras quand il pleure ne le rendra pas capricieux ! Pour plus d’informations, voir la question « Mon bébé fait des caprices, que dois-je faire ? ».

C’est quoi les coliques ?

Les coliques correspondent à des périodes de pleurs intenses qui sont liées à des douleurs de digestion. Elles débutent en général vers 3 semaines de vie et s’atténuent vers 3 ou 4 mois. Elles concernent environ 20 % des bébés, quel que soit le mode d’alimentation.

Pendant une crise de coliques du nourrisson, votre bébé peut sembler avoir mal : son visage est rouge, ses poings sont fermés et ses cuisses repliées sur son ventre tendu. C’est qu’il peut avoir des gaz, car en pleurant, il avale de l’air.

Parfois, les pleurs intenses de votre bébé ne sont pas liés à des coliques. Certains bébés sont sensibles aux périodes de transition comme celle du passage de l’état de veille à l’endormissement. Les pleurs intenses du soir, classiquement entre 18 h et minuit, peuvent être liés à cette sensibilité accrue, à de l’angoisse ou tout simplement à de la fatigue après les longues périodes d’éveil de la journée.

Dans tous les cas, si votre bébé pleure beaucoup et que cela vous inquiète ou si vous avez des questions à ce sujet, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant/pédiatre, ou votre sage-femme afin de recevoir les conseils adaptés à votre bébé.

Que faire si mon bébé a des coliques ?

Si votre bébé semble avoir mal au ventre, placez-le à plat ventre sur votre avant-bras ou contre votre ventre. C’est souvent une position apaisante pour le bébé. Attention, même si cette position sur le ventre contre vous arrive à calmer votre bébé, elle ne doit jamais être utilisée dans le lit de votre bébé qui doit toujours dormir sur le dos. Pour en savoir plus, voir la question « Dans quelle position dois-je installer mon bébé pour dormir ? ».

Dans tous les cas, si vous pensez que votre bébé a des coliques et que cela vous inquiète ou si vous avez des questions à ce sujet, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant/pédiatre afin de recevoir les conseils adaptés à votre bébé.

Mon bébé fait des caprices, que dois-je faire ?

Votre bébé ne fait pas de caprices dans les premiers mois de vie. On ne peut parler de caprices qu’à partir de 18 mois-2 ans, quand l’enfant s’énerve de façon délibérée pour obtenir quelque chose de votre part. Votre bébé ne crie pas pour vous énerver, mais pour vous exprimer un besoin (il a faim, il a sommeil…). Pour en savoir plus, voir les questions « Pourquoi mon bébé pleure-t-il ? ». Si vous ne savez pas pourquoi votre bébé pleure et que vous n’arrivez pas à le calmer, se fâcher après lui ne sert à rien et peut même l’angoisser. De plus, il ne faut jamais le secouer pour qu’il arrête de pleurer, car cela pourrait le laisser handicapé à vie, voire le tuer. Si vous n’arrivez pas à le calmer, il est important de suivre certains conseils. Pour plus d’informations, voir la question « Que dois-je faire si je n’arrive pas à calmer mon bébé ? ».

Que dois-je faire si je n’arrive pas à calmer mon bébé ?

La première chose à faire quand votre bébé pleure est de s’assurer que ses besoins primaires comme manger, dormir, être changé sont satisfaits et de le rassurer en le portant contre vous. Pour plus d’informations, voir la question « Que faire quand mon bébé pleure ? ».

Cependant, parfois cela ne suffit pas et cela peut être fatigant, angoissant et exaspérant. Si vous ressentez ces sentiments (énervement, tension…), il est important de se mettre en retrait pour se calmer soi-même, car le fait d’être énervée peut amplifier les pleurs de votre bébé. Si vous en avez la possibilité, faites appel à votre conjoint ou un proche présent à votre domicile pour s’occuper de votre bébé. Attention, ne confiez jamais votre bébé à un grand frère ou une grande sœur en bas âge. Si personne n’est présent pour vous aider, mettez votre bébé en sécurité dans son lit, sur le dos et sans objet autour de lui, fermez la porte pour moins l’entendre et éloignez-vous quelques minutes de la pièce pour faire une petite pause. Vous pouvez boire un grand verre d’eau, respirer (respirations longues et profondes), serrer un objet mou, écouter de la musique douce, pleurer, appeler un proche, prendre une douche… et vous concentrer sur autre chose que les pleurs de votre bébé pour retrouver votre calme. Revenez voir votre bébé, toutes les 10 minutes environ, pour vérifier qu’il va bien et qu’il est toujours en sécurité. Ne le reprenez dans les bras qu’une fois la tension redescendue et que vous avez retrouvé votre calme.

Dans tous les cas, crier ou se fâcher contre votre bébé ne sert à rien et peut même augmenter les pleurs de votre bébé. De plus, il ne faut jamais le secouer pour qu’il arrête de pleurer, car cela pourrait le laisser handicapé à vie, voire le tuer. Pour plus d’informations, voir la question « Pourquoi je ne dois jamais secouer mon bébé ? ».

Pourquoi je ne dois jamais secouer mon bébé ?

Vous ne devez jamais secouer votre bébé, car cela peut entrainer un traumatisme crânien chez votre bébé que l’on appelle « Syndrome du bébé secoué ». En effet, les bébés et les jeunes enfants ont une tête relativement grosse et lourde par rapport à leur corps. La musculature de leur cou est faible et leur cerveau est encore en développement. Sous l’effet des secousses, la tête du bébé se balance rapidement d’avant en arrière et son cerveau heurte les parois de son crâne. Des vaisseaux sanguins cérébraux peuvent être arrachés et cela peut entrainer une hémorragie cérébrale.

Secouer un bébé peut donc entrainer des lésions du cerveau, des yeux et de la moelle épinière (colonne vertébrale) qui peuvent survenir même si la tête de l’enfant ne reçoit aucun choc. Ces lésions sont irréversibles et entrainent des séquelles graves (retard du développement psychomoteur, troubles du comportement, convulsions, paralysie, déficit visuel), voire mortelles.

Dans quels cas dois-je m’inquiéter devant les pleurs de mon bébé ?

Vous devez vous inquiéter devant les pleurs de votre bébé s’il ne pleure pas comme d’habitude et que rien ne le console ou si ces pleurs intenses sont accompagnés d’un autre des signes suivants : votre bébé ne se comporte pas comme d’habitude, il ne mange pas ou ne dort pas, il a de la fièvre pour en savoir plus, voir la question « C’est quoi la fièvre ? », il vomit ou a des selles anormales, il s’est blessé ou a reçu un choc ou s’il présente tout autre signe inquiétant. Dans toutes ces situations, appelez rapidement votre médecin/pédiatre ou le centre 15 pour faire examiner votre bébé.

Couchage et sommeil

Où mon bébé doit-il dormir ?

Votre bébé doit dormir dans son lit. Il est aussi conseillé que votre bébé dorme dans la même chambre que vous jusqu’à ses 6 mois si cela est possible. Vérifiez bien que l’emplacement choisi pour le lit de votre bébé soit éloigné de tout objet dangereux (fenêtre ou porte-fenêtre, lampe, prise de courant, rallonge électrique, rideaux et leurs cordons, nappe…). Attention, ne vous endormez jamais avec votre bébé dans vos bras.

Puis-je faire dormir mon bébé dans mon lit ou sur le canapé ?

Non, votre lit, le canapé ou n’importe quel fauteuil ou pouf n’est absolument pas adapté à votre bébé, même pour une courte sieste. Si vous avez fait le choix d’allaiter votre bébé, il est possible de donner le sein allongé, votre bébé à côté de vous, mais il faut absolument remettre votre bébé dans son lit à la fin de la tétée.

Vous avez peut-être entendu parler du terme de co-sleeping (terme anglais, synonyme de « co-dodo » en français) correspond au fait de dormir avec son bébé.

Attention, ce terme regroupe deux notions complètement différentes :

Le partage de la chambre « room-sharing » en anglais, situation où le bébé dort dans son propre lit, mais dans la même chambre que ses parents, ce qui est recommande et diminue le risque de mort inattendue du nourrisson.

Et le partage de lit « bed-sharing » en anglais, situation où le bébé dort dans le même lit que ses parents, ce qui est dangereux et augmente le risque de mort inattendue du nourrisson.

Les risques associés au partage du lit ou « bed-sharing » sont les risques d’étouffement du bébé lié aux matelas mous, au recouvrement de la tête du bébé par les couvertures, draps, oreillers… ou par le parent lui-même pendant son sommeil et les risques de chaleur excessive.

Puis-je utiliser le siège auto « coque » pour faire dormir mon bébé ?

Non, ces sièges auto « coque » ne sont pas adaptés pour faire dormir votre bébé. En effet, la position de votre bébé dans le siège auto « coque » n’est pas très confortable pour lui et peut gêner sa respiration. Vous devez utiliser ces sièges auto uniquement pour vos déplacements.

Puis-je utiliser un lit parapluie pour faire dormir mon bébé tous les jours ?

Non, il n’est pas recommandé de faire dormir votre bébé tous les jours dans un lit parapluie. En effet, ces lits possèdent un matelas qui est souvent mou, ce qui n’est pas recommandé. Cependant, de façon ponctuelle, vous pouvez tout à fait utiliser un lit parapluie, par exemple quand vous dormez en dehors de chez vous. Dans ce cas, il est très important d’utiliser le matelas fourni avec le lit parapluie et de ne pas en ajouter un autre, car votre bébé pourrait glisser entre le matelas et le lit et risquer de s’étouffer.

Quelle doit-être la température de la chambre où dort mon bébé ?

La température de la chambre doit être comprise entre 18 et 20°. Cette température vous semble peut-être un peu basse/fraiche, mais c’est ce qui est le plus sûr pour votre bébé.

Combien de temps dois-je aérer la chambre où dort mon bébé ?

Il faut penser à aérer son logement, et en particulier la chambre où dort votre bébé au minimum 10 minutes par jour, même en hiver, car cela permet de renouveler l’air de la pièce, d’évacuer les polluants et l’excès d’humidité et de limiter le risque d’infection. Pour en savoir plus, voir la question « Pourquoi est-il important d’aérer mon logement ? »/Section Environnement.

Dans quelle position dois-je installer mon bébé pour dormir ?

Il doit toujours dormir sur le dos, à plat. Ne jamais le coucher sur le côté ou sur le ventre. Le couchage sur le ventre peut gêner la respiration de votre bébé et est le facteur de risque principal de mort inattendue du nourrisson. Si vous couchez votre bébé sur le côté, il ne sera pas confortablement installé et il peut basculer sur le ventre, ce qui est dangereux. Le fait de coucher votre bébé sur le dos réduit le risque de mort inattendue du nourrisson.

Mon bébé a des régurgitations, un reflux, est-ce que je peux le faire dormir sur le côté ou sur le ventre ou surélever la tête de lit ?

Non, il ne faut jamais le coucher sur le côté ou sur le ventre, car cela est dangereux pour votre bébé et il faut toujours faire dormir votre bébé à plat. Si vous surélevez la tête de lit (avec un plan incliné ou un oreiller placé sous le matelas), votre bébé peut glisser et cela est dangereux pour lui.

Puis-je utiliser un cale-bébé pour maintenir mon bébé sur le dos ?

Non, les cales-bébé ou autre système de maintien (par exemple, serviette roulée, coussin, cale-tête, réducteur de lit…) empêchent votre bébé de bouger, ce qui peut favoriser la survenue d’une déformation du crâne que l’on appelle plagiocéphalie. De plus, ils peuvent empêcher votre bébé de bien respirer et sont donc dangereux.

Que dois-je mettre dans le lit de mon bébé ?

Il ne faut rien rajouter dans le lit de votre bébé. En particulier, il ne faut pas mettre d’oreillers, taies d’oreiller, langes, couverture, couette, cale-bébé, tour de lit, peluche ou doudou… qui sont dangereux pour votre bébé et dont il n’a pas besoin pendant les premiers mois de vie pour dormir.

Concernant la literie, choisissez un matelas ferme, homologué, c’est-à-dire qu’il porte la mention « Conforme aux exigences de sécurité ». Il faut aussi que la taille du matelas soit adaptée au lit pour éviter que votre bébé se coince entre le lit et le matelas en grandissant. Vérifiez aussi que le drap-housse soit bien adapté à la taille du matelas et qu’il soit bien fixé (tendu sur le matelas). S’il est trop grand ou mal fixé, cela peut être dangereux pour votre bébé.

Pourquoi n’est-il pas conseillé d’utiliser un tour de lit ?

Le tour de lit empêche la circulation de l’air à l’intérieur du lit de votre bébé et il est donc conseillé de ne pas en mettre. Si vous avez fait le choix d’en mettre un, il faut absolument qu’il soit fin, ferme et non rembourré et bien fixé au lit pour qu’il n’y ait pas de risque d’étouffement pour votre bébé.

Est-ce que mon bébé peut dormir avec un doudou ou une peluche ?

Il est préférable de ne rien mettre dans le lit de votre bébé. Dans les premières semaines, votre bébé n’a pas besoin d’un doudou ou d’une peluche pour s’endormir. Laissez les peluches à sa disposition lors des phases d’éveil, sous votre surveillance et quand votre bébé en ressentira le besoin, il choisira son « doudou ».

Est-ce qu’il vaut mieux utiliser une turbulette (gigoteuse), une couverture ou une couette ?

Il faut impérativement utiliser une turbulette (ou une gigoteuse, c’est la même chose !) dans laquelle vous glissez votre enfant. Il faut faire attention qu’elle ne soit pas trop grande et ne recouvre pas le visage de votre bébé. Les draps, couverture ou couette sont interdits car ils sont dangereux et risquent de recouvrir le visage de votre bébé et l’empêcher de respirer.

Combien de temps mon bébé doit-il dormir ?

Les besoins de sommeil de chaque bébé sont très variables. Il existe des petits et de gros dormeurs. On peut cependant estimer qu’un nouveau-né dort en moyenne entre 16 et 17 h par jour, mais peut parfois dormir jusqu’à 20 h par jour. Dans tous les cas, il faut respecter le rythme de sommeil de votre bébé.

Que faire si mon bébé s’agite en dormant ?

C’est normal ! Il s’agit probablement d’une phase de sommeil agité qui est la façon normale pour un bébé de s’endormir. Elle correspond à une phase où votre bébé bouge beaucoup et fait des mimiques en dormant. Puis vient le sommeil calme, suivi du sommeil lent. Il ne faut donc pas le réveiller.

Il peut aussi avoir des moments courts, d’une à dix minutes, de micro-éveil au milieu d’une phase de sommeil. Pendant ces micro-éveils, votre bébé a un sommeil agité : il pleure, sourit, sursaute, grogne, ou bouge. Puis il se rendort seul.

Mon bébé ne s’endort pas, puis-je lui donner un médicament ou le biberon pour qu’il s’endorme plus rapidement ?

Non, il ne faut jamais donner un médicament pour dormir à votre bébé. Ces médicaments sont dangereux pour votre bébé. Il ne faut pas non plus lui donner de biberon. Donnez le biberon ou le sein au moment où votre bébé montre des signes d’éveil et que c’est l’heure du biberon ou de la tétée. Une fois que votre bébé a mangé et qu’il est prêt pour dormir, ne l’habituez pas à s’endormir avec son biberon ou une sucette enduite de solution sucrée. De plus, il ne faut jamais laisser votre bébé prendre un biberon tout seul pendant ses premiers mois de vie.

Si votre bébé a des difficultés à dormir, il faut en parler avec votre médecin et surtout, ne jamais secouer votre bébé s’il pleure ou n’arrive pas à s’endormir. Pour en savoir plus, voir la question « Que faire quand mon bébé pleure ? » / Section pleurs et colique.

Puis-je mettre un collier à mon bébé ?

Non, ne mettez jamais de collier, chaîne ou cordelette avec sucette autour du cou de votre bébé. Ces objets pourraient empêcher votre bébé de respirer et sont donc dangereux.

J’ai un animal de compagnie, quelles précautions dois-je prendre ?

Interdisez l’accès de la chambre où dort votre bébé à votre animal de compagnie. En effet, même s’il ne l’a jamais fait, votre animal pourrait mordre/griffer votre bébé ou se coucher dans son lit avec un risque d’étouffement pour votre enfant.

Quand mon bébé fera-t-il ses nuits ?

Chaque nouveau-né allonge son temps de sommeil la nuit progressivement, à son rythme. L’âge où un bébé fait ses nuits est très variable d’un enfant à l’autre. C’est généralement vers 3-4 mois. Si votre bébé continu à se réveiller la nuit après 4 mois, ce n’est pas grave. À partir de 6 mois, plus de la moitié des nourrissons dorment la nuit. Dans tous les cas, si vous avez des questions ou inquiétudes, n’hésitez pas à en parler avec votre médecin/pédiatre.

Cinéthique - Get Out - Jordan Peele

Affiche du film Get Out illustrant le cinéthique organisé par l'AP-HM
    Date début: 
    mar, 10/09/2024 - 20:00 - 23:59
    date de fin d'événement: 
    mar, 10/09/2024 - 23:59

    Les régates rose

    « Larguez les amarres » le 13 octobre 2024

    Inscrivez-vous vite avant le 10 octobre

    Date début: 
    dim, 13/10/2024 - 09:00

    Essor de la Radiologie Interventionnelle osseuse à l’AP-HM

    Les champs d’application de la Radiologie Interventionnelle se sont considérablement développés ces dernières années, offrant des alternatives précieuses à la chirurgie classique. La Radiologie Interventionnelle a cette spécificité de réaliser des abords percutanés pour biopsier, consolider ou détruire des lésions, grâce à des blocs opératoires équipés d’imagerie multimodale de plus en plus précis et au développement de systèmes d’aide au guidage.

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    ven, 07/05/2024 - 09:38 - jeu, 09/05/2024 - 23:59
    jeu, 09/05/2024

    Se protéger des infections

    Les précautions à prendre quand on est enceinte.

    1 - Lavez-vous les mains régulièrement avec du savon :

    Pensez à bien les laver après être allée aux toilettes, avoir jardiné, touché un animal, ou après avoir manipulé des aliments crus (viande, œuf, poisson, crudité).

    2 - S’occuper de son réfrigérateur :

    Le nettoyer régulièrement, veiller à ce que sa température soit comprise en permanence entre 0 °C (haut du réfrigérateur) et 4 °C (bas du réfrigérateur). Vérifiez bien les dates limites de conservation des produits et ne tardez pas à les consommer après ouverture. Placez les aliments fragiles (viandes et poissons crus) dans le haut du réfrigérateur (zone la plus froide). Veillez à séparer les aliments crus des aliments cuits. Emballez bien les restes (boites hermétiques) et ne les conservez pas plus de 2 à 3 jours. Enfin, laissez décongeler les aliments au réfrigérateur et non à température ambiante.

    3. - Prévention contre la listériose :

    Cette infection est causée par une bactérie Listeria. Certains aliments sont des « abris » privilégiés pour cette bactérie, même s’ils sont bien conservés au réfrigérateur. On oublie donc pour 9 mois : les fromages au lait cru, les fromages à pâte molle et croûte fleurie (camembert, brie) et à croûte lavée (munster, pont-l’évêque). Ôtez systématiquement la croûte des fromages. On oublie aussi les charcuteries artisanales, la viande crue ou peu cuite et le poisson cru (sushis, sashimis, tarama) et les crustacés.

    4. - Prévention contre la toxoplasmose :

    Cette infection est due à un parasite présent naturellement dans la terre : il peut donc se retrouver sur les végétaux, et par transmission dans la viande. Elle peut aussi être transmise par les chats. Si vous n’avez jamais eu la toxoplasmose, il vous faudra faire des prises de sang mensuelles tout au long de la grossesse et prendre quelques précautions alimentaires : ne pas manger de viande crue ou peu cuite, ni charcuterie crue (saucisson, jambon cru). Éviter les viandes fumées, marinées, faisandées, sauf si elles sont vraiment bien cuites. Laver soigneusement légumes, fruits et herbes aromatiques pour les débarrasser de tous résidus de terre. Si vous ignorez comment ils ont été préparés, n’en mangez pas. Si vous avez un chat, évitez de changer vous-même sa litière (qui doit dans l’idéal être changée tous les jours). Si vous devez le faire, portez des gants et lavez-vous bien les mains. Lavez soigneusement légumes, fruits et herbes aromatiques pour les débarrasser de tous résidus de terre. Si vous ignorez comment ils ont été préparés, n’en mangez pas. Si vous avez un chat, évitez de changer vous-même sa litière (qui doit dans l’idéal être changée tous les jours). Si vous devez le faire, portez des gants et lavez-vous bien les mains ensuite. Lavez-vous bien les mains après avoir jardiné ou touché la terre.

    5. - Prévention contre le CMV :

    Lavage fréquent des mains. En particulier si vous êtes en contact avec un jeune enfant et surtout s’il fréquente une collectivité (crèche, garderie) : n’utilisez pas vous-même ses ustensiles de repas, abstenez-vous de « gouter » ses aliments avec la même cuillère ou de sucer sa tétine. Évitez les bisous sur la bouche des enfants, n’utilisez pas ses affaires de toilettes (gants, serviette, brosse à dents) et lavez-vous bien les mains après avoir mouché et changé un enfant. Ces précautions s’appliquent aussi aux co-parents, jusqu’à l’accouchement.

     

    Les vaccins quand on est enceinte.

    Parlez-en avec le professionnel qui suit votre grossesse :

    La coqueluche.

    Comme tous les hôpitaux de France, nous avons adhéré aux nouvelles recommandations de l’Agence Régionale de la Santé concernant la vaccination contre la coqueluche chez les femmes enceintes. Nous restons à disposition pour répondre à toutes vos questions.

    La coqueluche est une infection respiratoire des voies respiratoires hautement contagieuse qui peut être grave, voire mortelle, chez les nourrissons. En France, chaque année, on compte environ 100 cas d’hospitalisation et 2-3 décès néonataux chez les nourrissons âgés de 10 jours à 3 mois. Les parents et la fratrie sont les principales sources de contamination. La vaccination de l’entourage des jeunes nourrissons (non encore protégés par la vaccination) est cependant insuffisante pour prévenir la majorité des cas de coqueluche chez les tout-petits. Après l’administration du vaccin il y a un passage à travers le placenta d’anticorps maternels dirigés contre la coqueluche qui permettent d’assurer une protection efficace du nouveau-né et du nourrisson, avant qu’il reçoive le vaccin (pour rappel, la première dose du vaccin est administrée à 2 mois et nécessite deux doses de rappel à 4 et 11 mois pour qu’il soit efficace). Les études ont montré que l’administration du vaccin pendant la grossesse est le moyen le plus efficace pour prévenir l’infection des nourrissons : permets de diviser par quatre le risque de coqueluche, de réduire le nombre d’hospitalisations et de réduire de 95 % le nombre de décès.

    La grippe.

    Les femmes enceintes constituent une population plus vulnérable face aux complications de la grippe. C’est pourquoi en saison il est recommandé de se protéger. Les études montrent que l’efficacité du vaccin trivalent (trois souches virales) peut varier de 20 à 80 %. Lorsque les composants correspondent aux virus en circulation, le vaccin offre aux personnes en bonne santé une protection efficace et réduit les hospitalisations pendant la grossesse de 40 %. Il protège également le bébé durant la grossesse et les six premiers mois après sa naissance.

    La COVID.

    Les femmes enceintes, si elles ont la COVID-19, ont plus de risques que les autres de développer une forme grave de la maladie. Il est donc important pour elles de se vacciner. Les femmes enceintes qui se font vacciner transmettent des anticorps au fœtus et protègent ainsi le nouveau-né contre le virus. La vaccination des femmes enceintes est recommandée dès le 1er trimestre. Se vacciner quand on est enceinte, c’est se protéger et protéger son bébé.

    La bronchiolite
    Une photographie prise lors de la campagne de vaccination contre la bronchiolite

    Breaking news : la bronchiolite est de retour… 

    Mais au fait, c’est quoi la bronchiolite ? 

    La bronchiolite est une maladie virale qui est très contagieuse qui touche les petites bronches. Elle est principalement due au virus respiratoire syncytial (VRS) dans 60 à 90 % des cas.

    Le virus se transmet directement par les sécrétions (salive, éternuements, toux) ou de façon indirecte : les mains ou tout objet (tétine, doudou, jouet…) sur lequel le virus s’est déposé.

    Quels sont les risques d’attraper une bronchiolite, en particulier pour le bébé ? 

    La bronchiolite touche 30 % des nourrissons de moins de 2 ans (1 sur 3) chaque hiver, soit environ 480 000 enfants par an.

    Les adultes et les grands enfants qui sont porteurs du VRS n’ont habituellement aucun symptôme ou juste un simple rhume. Beaucoup de personnes sont donc porteuses du virus et sont contagieuses sans le savoir. 

    Pour les bébés, la bronchiolite est le plus souvent bénigne et évolue de manière favorable. 

    Cependant, l’âge inférieur à 3 mois, la prématurité, l’exposition au tabagisme passif et le faible poids de naissance sont des facteurs de risques d’avoir une forme grave de bronchiolite pour un bébé (gêne respiratoire nécessitant une hospitalisation). 

    Mais vous voulez une bonne nouvelle ?

    Il existe 2 médicaments commercialisés qui ont fait la preuve de leur efficacité dans la prévention de la bronchiolite à VRS et qui permettent d’éviter au bébé de l’attraper. Il s’agit 

    • Soit d’un vaccin dirigé contre le VRS et qui peut être réalisé à la future maman pendant la grossesse (entre 32 et 36 semaines d’aménorrhée) qui s’appelle l’Abrysvo.
    • Soit d’un anticorps dirigé contre le VRS et qui peut être réalisé dès le séjour en maternité à votre bébé qui s’appelle le Beyfortus.

    Vous avez la possibilité de choisir entre ces 2 médicaments qui permettent de protéger votre bébé.

    Vous pouvez consulter le site de la Haute Autorité de Santé si vous souhaitez d’autres informations en scannant le QR Code… Vous pouvez aussi en parler à votre sage-femme/médecin/obstétricien qui peut vous renseigner et vous aider à choisir. N’hésitez pas à les consulter. 

    Et quel que soit votre choix, n’oubliez pas les gestes barrières sont le meilleur moyen de prévention des infections (comme la bronchiolite due à d’autres virus, la gastro-entérite.) pour éviter que votre bébé soit malade. 

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