Juin Vert 2022 à l'AP-HM
Juin vert : qu'est ce que c'est ?
Lancé en 2010 par l’Institut National du Cancer, Juin Vert est le mois consacré à la prévention et la sensibilisation contre le cancer du col de l’utérus.
La France entière se mobilise pour ce mois de Juin et porte haut et fort la couleur du ruban vert en soutien à la cause. Faire connaitre ce cancer, ses risques, et comment les éviter par la prévention et la sensibilisation peut inciter les femmes à se faire dépister, diminuer le nombre de cancers, limiter les risques de traitements lourds et tout simplement sauver des vies.
Pourquoi un dépistage organisé ?
Le cancer du col de l'utérus peut être dépisté très tôt grâce à la réalisation d’un test entre 25 et 65 ans. Ce test permet aussi de détecter des lésions précancéreuses et de les traiter avant qu'elles ne se transforment en cancer.
Chaque année, 32 000 lésions précancéreuses ou cancéreuses sont détectées. On considère que 90% des cancers du col de l’utérus pourraient être évités grâce au dépistage.
Les papillomavirus humains (HPV) sont à l’origine de plus de 6 300 cancers par an concernant huit localisations différentes de cancer : le col de l’utérus, l’anus, l’oropharynx, la vulve, le vagin, la cavité orale, le larynx et le pénis.
Le Programme national de dépistage du cancer du col de l'utérus, organisé par les autorités de la santé publique, a été lancé en 2018.
Les objectifs de ce programme de dépistage sont de réduire le nombre de cancers du col de l'utérus et la mortalité associée à ce cancer, et d'améliorer l'information et la qualité du suivi ou des soins. Il garantit à toutes les femmes, partout en France, un accès égal au dépistage du cancer du col de l'utérus. Le dépistage s'appuie sur certains professionnels de santé qui assurent le suivi gynécologique des femmes concernées tels que les gynécologues, les médecins traitants et les sages-femmes.
Le dépistage en pratique :
Le dépistage repose sur la réalisation d’un prélèvement au niveau du col de l’utérus (frottis). À partir de ce dernier, des cellules anormales ou la présence de virus (HPV) pourront être détectées.
Le Centre Régional de Dépistage des cancers invite les femmes éligibles, à se rapprocher de leur médecin traitant, gynécologue ou sage-femme pour réaliser gratuitement le dépistage. La consultation avec votre professionnel de santé sera prise en charge dans les conditions habituelles par votre caisse d’Assurance maladie et votre complémentaire santé.
La fréquence du dépistage varie selon l’âge :
- de 25 à 29 ans : il est recommandé de réaliser deux frottis à un an d’intervalle puis 3 ans plus tard si le résultat des deux premiers est normal ;
- de 30 à 65 ans : il est recommandé de réaliser un test HPV tous les 5 ans, à débuter 3 ans après le dernier test normal ou dès 30 ans en l’absence de dépistage antérieur.
Le prélèvement est ensuite envoyé à un laboratoire spécialisé pour analyse. Après quelques jours, la bénéficiaire reçoit ses résultats. Si des cellules anormales et/ou la présence de virus sont détectées, cela ne signifie pas nécessairement qu’il s’agit d’un cancer. Des examens complémentaires ou une orientation vers un professionnel de santé spécialisé pourront être recommandés.
La prévention du cancer du col de l'utérus :
Pour prévenir l'apparition du cancer du col de l’utérus par le papillomavirus, infection sexuellement transmissible, les autorités sanitaires recommandent la vaccination des filles âgées de 11 à 14 ans depuis 2007 et élargissent la couverture vaccinale aux jeunes garçons depuis janvier 2021. Le vaccin contre le papillomavirus (HPV) est accessible à tous et pris en charge par la Sécurité Sociale.
Le dépistage est aussi un autre moyen pour prévenir l’apparition d’un cancer du col de l’utérus. Par la détection de la présence d’anomalies dans les cellules au stade de lésion précoce ou bien la détection de la présence du papillomavirus, la maladie peut être repérée à temps.
Le cancer du col de l'utérus : quelques chiffres
Le cancer du col de l'utérus survient dans la partie qui relie le corps de l'utérus au vagin. Il est principalement causé par une infection persistante d’un groupe de virus sexuellement transmissibles appelés papillomavirus humains (HPV). L'infection au HPV est courante dans le monde, puisque 80 % des femmes sont infectées au moins une fois dans leur vie. Heureusement, le corps féminin a la capacité d'expulser le virus spontanément. Mais dans 10 % des cas, le HPV reste plus longtemps et durablement dans la muqueuse du col utérin, ce qui peut entraîner des lésions précancéreuses qui peuvent ensuite se transformer en cancer.
Le cancer du col de l’utérus touche aujourd’hui en France 3 000 femmes chaque année, il est responsable de près de 1 100 décès par an. Pour réduire le nombre de cancers, le dépistage ainsi que la vaccination sont les moyens les plus sûrs.
A qui s'adresser ?
- Le gynécologue
- Le médecin généraliste
- La sage-femme
- Les centres de santé, les centres mutualistes, les centres de planification et d’éducation familiale
- L'hôpital
- Le laboratoire de biologie médicale
- Le centre régional de coordination des dépistages des cancers
- Les Espaces de Rencontres et d’Information dédiés au cancer
Quelques liens utiles :
- https://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Reduire-les-risques-de-cancer/Infections/Vaccination-contre-les-cancers-HPV
- https://www.e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Depistage-et-detection-precoce/Depistage-du-cancer-du-col-de-l-uterus/Le-programme-de-depistage-organise
- https://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Se-faire-depister/Depistage-du-cancer-du-col-de-l-uterus
- https://www.youtube.com/watch?v=0SFHgYajKBI
